On aime bien sur le blog vous parler de photographie. Mais Lila et moi, nous avons aussi un intérêt assez prononcé pour l’Art dans sa globalité. Et souvent, qui dit Art, dit sous à dépenser, gros budget. Avec KAZoART, l’idée est de rendre l’Art abordable, avec des œuvres à tous les prix. En un clic, on peut acquérir pour chez soi un tableau, une photo, ou une estampe. C’est aussi simple que l’achat d’une paire de chaussures !
Pour mieux nous parler du site, du projet et du concept, nous avons posé quelques questions à son initiatrice, Mathilde Le Roy.
L’arrogante : Bonjour Mathilde, pouvez-vous nous présenter en quelques lignes le concept de KAZoART ?
Mathilde Le Roy : KAZoART est une marketplace qui permet d’acheter en ligne des œuvres d’art originales, à prix abordable, en direct auprès d’artistes de talent, émergents, sélectionnés par notre comité d’experts. Depuis 3 ans que nous avons créé KAZoART, nous avons fédéré un réseau de près de 1000 artistes émergents, tous sélectionnés avec soin pour leur potentiel et la qualité de leur démarche artistique, et une communauté de plus de 50 000 amateurs d’art qui nous suivent régulièrement. Cela fait de nous aujourd’hui leader français de la vente d’art en direct entre artiste et amateurs d’art.
Notre leitmotiv, c’est de rester abordables en termes de prix, et donc vous ne trouverez pas d’œuvres au dessus de 5000 euros sur KAZoART, et la moitié de notre catalogue se situe en dessous de 500 euros.
En quoi l’idée de KAZoART est-elle innovante ?
Mathilde Le Roy : Nous avons la vocation de « désintermédier » le marché de l’art, encore très largement opaque, élitiste, et peu accessible aux amateurs d’art non expérimentés, ni aux artistes qui ont beaucoup de mal à entrer en contact avec les galeristes et autres intermédiaires traditionnels du marché.
Sur KAZoART, le vendeur c’est l’artiste (nous ne sommes qu’un tiers de confiance qui met en relation et veille à ce que la transaction se passe au mieux), et notre vocation est de lui « redonner le pouvoir », en lui permettant de promouvoir son travail et en vivre par lui-même. Quelque part, nous nous voyons comme un « incubateur » de jeunes artistes, et nous avons d’ailleurs contribué déjà à l’éclosion de plusieurs talents qui ont aujourd’hui une belle carrière.
Quel type d’art peut-on trouver sur la plateforme ?
Mathilde Le Roy : Sur KAZoART, nous avons vocation à être très éclectiques. On trouve d’abord une grande variété de médiums, peinture, sculpture, photographie, dessin, estampe, gravure… On trouve aussi des styles très variés, du street art à l’art abstrait en passant par l’impressionnisme, le cubisme, le minimalisme, etc. On trouve des œuvres très accessibles et assez grand public, tout comme des artistes beaucoup plus pointus et conceptuels. Notre leitmotiv, c’est de rester abordables en termes de prix, et donc vous ne trouverez pas d’œuvres au dessus de 5000 euros sur KAZoART, et la moitié de notre catalogue se situe en dessous de 500 euros.
Quel est l’appétit des Parisiens pour l’art ? Sont-ils prêts à investir ?
Mathilde Le Roy : En tant que Parisienne, installée à Bordeaux depuis peu, je peux vous dire que oui les Parisiens ont un fort appétit pour l’art et la chance d’avoir à leur portée une offre culturelle extrêmement riche et de grande qualité, mais qu’il y a des amateurs d’art partout ! A Bordeaux bien sûr, où nous avons de plus en plus de clients, mais dans toute la France et même au-delà. Nos acheteurs viennent de partout en France, et souvent de coins assez reculés ! L’avantage du Web, c’est justement qu’on peut découvrir, chiner et acheter sans quitter son canapé, et qu’on peut enfin avoir accès à une offre d’art importante sans habiter à proximité des galeries d’art ou des maisons de vente aux enchères.
Quelles œuvres rencontrent le plus grand succès ? Pourquoi à votre avis ?
Mathilde Le Roy : Sur KAZoART les œuvres qui rencontrent le plus de succès sont les peintures, en particulier figuratives, et les sculptures, que nous avons lancé plus récemment mais qui plaisent énormément. Ensuite, il y a un biais aussi lié au Web, car il est clair que certains types d’œuvres rendent mieux à l’écran que d’autres. Ainsi, une œuvre monochrome ou en ton sur ton, où le travail sera surtout sur la matière, le relief, sera beaucoup plus difficile à rendre fidèlement, même avec plusieurs photos. Alors qu’au contraire, les contrastes, les couleurs vives, sont des choses qui attirent davantage quand on les visualise à l’écran.
A votre avis, quelle est la tendance en matière d’art en ce moment ?
Mathilde Le Roy : On assiste, notamment avec le développement de la vente d’art en ligne, à une vraie démocratisation de l’achat d’art, et du coup à un rajeunissement du profil des acheteurs. Du coup, on voit encore plus émerger certains courants artistiques qui plaisent à cette cible plus jeune et plus digitalisée, comme le Street art qui remporte un grand succès, notamment sur le Web.
Sur le blog, on parle beaucoup de photographie. Quel art est plus méconnu et serait intéressant à remettre au goût du jour ?
Mathilde Le Roy : Je pense justement que la sculpture est un art absolument fantastique, mais moins mis en avant, d’abord car il y a moins d’artistes qui le pratiquent : c’est moins accessible, il faut être équipé, il faut être formé, etc. Et ensuite organiser des expositions de sculptures est plus complexe également car cela implique de la logistique, les œuvres sont souvent fragiles, lourdes, etc. Enfin même pour les prendre en photo, il faut être souvent un peu expert pour parvenir à rendre toute la puissance et la force d’une œuvre en 3 dimensions. Et pourtant, c’est sans doute l’art qui, en tout cas de mon point de vue, peut déclencher les émotions les plus fortes… Donc à promouvoir davantage !
Pour vous, quelle œuvre est la plus arrogante de votre catalogue ?
Mathilde Le Roy : Peut-être celle-ci, un portrait haut en couleurs d’une femme très élégante mais au regard un peu hautain, l’air de dire : “ Je vous domine ! ”.
Pour découvrir le site par vous-même, voici le lien vers KAZoART.
Un lien direct pour voir les peintures.
Un lien direct pour voir les peintures abstraites.