Faire face immobile
Si seulement nous avions le courage des oiseaux
Qui chantent dans le vent glacé,
Nous pourrions, immobiles et stoïques,
Sans rien attendre, ni rien espérer,
Résister et exister.
Notre regard, fixé dans le lointain,
Vers ce futur qui n’arrive pas,
Nous pourrions, tranquillement et posément,
Ne pas faillir, ne pas oublier,
Être là, simplement, intensément présent.
Mais nous ne savons que voler et bouger.
Alors, comme une feuille emportée par le vent,
Nous oublions le pourquoi et le comment,
Nous nous retrouvons là où nous ne voulions pas.
Notre regard fixé vers ce futur qui n’est plus qu’un passé,
Nous pleurons nos illusions perdues,
Nous crions après un Dieu absent.
Si seulement nous avions le courage des oiseaux
Qui chantent dans le vent glacé…
(La chanson de Dominique A, le courage des oiseaux, m'a inspiré ces quelques lignes)