ANDERNOS-LES-BAINS. --Le président de la Coban est favorable au principe d'une grande intercommunalité des dix-sept communes... Mais par paliers
Le transport d'abord
:Bernadette Dubourg
<>
Deux
mois après son élection à la présidence de la Communauté de communes du
Nord-Bassin (Coban), Bruno Lafon, maire de Biganos, présente les
projets de développement de l'intercommunalité.
De
la même manière qu'il a déménagé le conseil communautaire de la mairie
de Marcheprime à celle de Lanton, Bruno Lafon a choisi d'évoquer ses
projets à Andernos-les-Bains. Près de la jetée. Un lieu symbolique à
plus d'un titre.
3 Pourquoi cette volonté de vous déplacer à travers le Nord- Bassin ?
Je
ne tenais pas à ce que le conseil de la Coban se tienne dans la ville
dont le président est maire. Ni à Marcheprime, comme avant, dont le
maire est l'ancien président, ni à Biganos dont je suis maire. Quand on
est président d'une intercommunalité, on doit être tout le contraire de
l'égoïsme. On doit se mettre ensemble et réfléchir ensemble. Lanton, où
se tiennent les conseils communautaires, est d'autant mieux placée
qu'elle est à mi-chemin de nos communes. Andernos-les-Bains est aussi
centrale pour présenter les projets de la Coban.
3
L'une des principales compétences de la Coban concerne les déchets.
Quand le CET d'Audenge, fermé depuis six mois, sera-t-il remplacé ?
C'est
l'urgence. Il faut trouver l'emplacement d'un centre moderne, adapté,
qui regroupe les trois intercommunalités du bassin d'Arcachon et du Val
de l'Eyre ainsi que les communes de Cestas, Canéjan, Saint-Jean-d'Illac
et Martignas. Le procédé d'élimination des déchets est connu ; c'est le
lieu qui reste à trouver. Actuellement, nos déchets sont envoyés à
Bègles, c'est la solution de facilité mais ce n'est pas satisfaisant.
D'un côté, nous ?uvrons pour la protection de l'environnement et, dans
le même temps, nous faisons faire des kilomètres à une noria de
camions. Ce n'est bon ni pour la nature ni pour la planète. C'est un
des points essentiels à résoudre. Il faut y réfléchir avec les deux
autres présidents de la Cobas et du Val de l'Eyre.
3 Dès votre élection, vous avez évoqué la nécessité de nouvelles compétences
J'ai
demandé à François Cazis, maire de Mios, de réfléchir à de nouvelles
compétences, d'aller au-delà des études, à travers la commission «
prospective et nouvelles compétences ». Il y a le transport, le sport,
l'économie, le logement, pourquoi pas la culture ?
3 Quelle serait la nouvelle compétence la plus urgente ?
Le
transport. Sous toutes ses formes. Par la route ou par la mer. En
concertation avec le Conseil général, il faut réfléchir au tracé du
contournement du Bassin. Il faut aussi imaginer un transport en bus qui
maille le territoire des huit communes du Nord-Bassin. Je suis
quelqu'un d'ici, et je me pose également des questions sur les liaisons
maritimes, je ne comprends pas qu'elles ne soient pas davantage
utilisées l'hiver. Il faut nous mobiliser pour faire tourner les
navettes. Vous voyez, ici à Andernos-les-bains, nous embarquerions plus
vite pour Arcachon, été comme hiver. Il faut être imaginatif. Nous
avons les moyens de prendre cette compétence transports. Il faut tout
faire pour utiliser le moins possible la voiture sur ce territoire.
3 Qu'en est-il de la grande salle de sport dont aurait besoin l'équipe de handball de Mios-Biganos ?
Sous
la dernière mandature, on aurait voulu ne pas se donner la compétence
sportive on n'aurait pas fait mieux. Nos compétences doivent s'étudier
au niveau du Pays bassin d'Arcachon - Val de l'Eyre. Pour cette
compétence sportive et la création d'une grande salle polyvalente qui
pourrait servir au handball, surtout à un niveau européen, mais aussi à
d'autres sports, je ne pense pas que l'obédience du Nord-Bassin soit
suffisante pour porter seule ce dossier. Il faut y réfléchir avec les
autres intercommunalités.
3 Vous ajoutez aussi l'économie
Si
j'ai une demande pour la zone artisanale de Biganos, je peux y répondre
favorablement, quitte à augmenter la surface puisque nous sommes
complets. Je peux aussi les inciter à aller vers Mios ou Le Teich, où
ces zones se développent. Je crois qu'à un moment donné il faut
raisonner au-delà des communes. C'est d'autant plus difficile à dire
pour moi que je viens d'une commune qui était hostile, il y a encore
quatre ans, à l'intercommunalité, mais il faut admettre qu'à plusieurs
on est plus fort. Idem pour le logement où, avec le Scot, nous allons
réfléchir à l'échelle des 17 communes.
3
Vous vous retrouvez justement aujourd'hui jeudi à Arcachon avec les
présidents des deux autres intercommunalités, Yves Foulon pour la Cobas
et Philippe Lacoste pour la Cdc Val de l'Eyre. Est-ce pour créer la
grande intercommunalité des 17 communes ?
La
Cobas, à travers l'ancien District, existe depuis trente ans. La Coban
n'existe que depuis quatre ans. La Cobas et le Val de l'Eyre ont adopté
la TPU, nous, pas encore. Je suis pragmatique. Il y a des idées et des
moyens à mettre en commun dès aujourd'hui. Pour faire avancer les
choses, il faut parfois les bousculer. La Coban ne se défilera pas,
mais elle a besoin de regarder d'où elle vient. Je ne souhaite pas que
la grande intercommunalité et le Pays mettent en difficulté les
communes. Il faut réfléchir car, au bout du compte, il y a souvent des
taxes et des impôts supplémentaires. Je suis d'accord sur le principe,
mais il faut y aller par paliers.
TRANSPORTS, LOGEMENT, EMPLOI, ENVIRONNEMENT : TANT D'URGENCES ...