Un membre de l’équipe médicale du CICR consulte des patients dans un centre de santé de la région de Tillabéri au sud ouest de la République du Niger.
Les violences intercommunautaires de ces dernières semaines dans la région de Ménaka, région frontière entre le Mali et le Niger ont fait des dizaines de victimes parmi la population. Ces actes de violences ne sont pas rares, notamment à cette période de l’année où la sécheresse, l’accès à l’eau et aux pâturages majorent souvent les tensions déjà latentes. Mais, ce qui est inhabituel cette année est le bilan humain, particulièrement lourd avec des dizaines de morts et de blessés auxquels s’ajoutent tous ceux qui ont dû fuir.
Le CICR a lancé un appel à tous les acteurs locaux afin que soient épargnées les communautés. «Nous demandons à tous de faire preuve de retenue et de ne pas jeter d’huile sur le feu. La situation est explosive.», s’inquiète Jean-Nicolas Marti, chef de délégation du CICR au Mali.
Une inquiétude réitérée par Loukas Petridis, chef de la délégation du CICR au Niger qui espère que autorités nationales et communauté internationale trouvent des solutions pour faire cesser la violence avec l’appui de tous les acteurs impliqués.»
Les tensions intercommunautaires sont récurrentes dans la région de Ménaka mais cette année le bilan est particulièrement lourd
Afin de répondre aux besoins les plus urgents, le CICR au Niger prépare une assistance d’urgence pour le Centre de santé intégré d’Inatès et continue l’accompagnement des structures de santé de Banibangou et de Bankilaré, afin d’améliorer l’accueil des malades issus des populations résidentes, déplacées et réfugiées. À terme, quelque 20 000 familles (120 000 personnes) pourront bénéficier de médicaments essentiels, matériel médical de base, de consommables ainsi que de la prise en charge de frais liés aux évacuations des blessés par armes et aux soins d’urgence.
Au-delà de l’approche santé, Loukas Petridis insiste sur «les efforts d’assistance réalisés par le CICR à l’attention des populations agropastorales en leur facilitant l’accès aux semences céréalières et au bétail.».