Ils apportent des valises. Ce qu’il y a dans les valises, c’est peut-être ces années pendant lesquelles ils ne se sont pas vus. Ce ne sont pas des valises pour partir en voyage, mais pour revenir. Revient-on jamais dans le pays de l’enfance ? C’est à cette impossibilité qu’ils se confrontent, ces cinq-là. Et d’affirmer aussitôt qu’ils ne savent pas pourquoi ils sont ici (Ich weiss nicht warum ich hier bin). N’y aurait-il aucun désir de se retrouver ? Un air de piano, des jeux… Et l’image du père qui se fige quand tout gèle. Sous le tapis, même quand on les a retirés, restent les formes des corps, comme poussière qu’on essaie d’y cacher.
Photo : Wilfried Thierry
J'ai vu ce spectacle au !POC! d'Alfortville (94) dans le cadre du Focus Effervescence.