Dis, pourquoi tu blogues ?

Mon copain Didier (je me demande si je ne l’ai pas déjà cité ce matin sur PMA) fait un bon billet sur le thème « pourquoi tu blogues ». Il a totalement raison mais je crois qu’il oublie deux aspects.

Le premier est que le blog est un loisir. On ouvre un blog pour savoir ce que ça veut dire puis on se met à écrire des billets, puis on y prend goût et on n’arrête pas. A écrire et à lire. Il y a encore quelques années, un dimanche matin comme celui-ci, levé de bonne heure, j’aurais pris ma voiture et fait une ballade en banlieue pour découvrir de nouveaux coins. Ce matin, j’ai lu tous les trucs en retard, accumulés dans mon netvibes.

Le deuxième est lié au premier : c’est le hasard. Je n’ai pas fait des pieds et des mains pour me trouver dans le top 10 des blogs politiques. A force de lecture, d’écriture, de commentaires sympa, je me suis trouvé « linké » par un tas de blogs. Et me voilà 8^ème. Le pur hasard, contrairement à ce que racontent des andouilles jalouses des classements.

C’est comme pour le boulot. Je me suis retrouvé nommé il y a deux mois « chef de service ». Je ne dis pas ça pour me la péter : je suis tout seul dans le service. C’est juste qu’il fallait créer un servicedans l’organigramme et qu’il fallait un nom. C’est tombé sur moi. Ca m’amuse donc beaucoup de dire que je suis cadre sup dans la sympathique institution de dizaines de milliers de salariés qui m’emploie. C’est la vérité : je suis cadre sup. Je me la pète pour rigoler devant les autres mais on s’en fout ! C’est fictif.

Il n’empêche que quand je croise un gugusse dans les couloirs, il me regarde avec l’œil bizarre du type qui se demande si je ne vais pas le dénoncer au directeur immédiatement et me voue un respect ridicule. C’est con.

C’est pareil. Me voilà promu blogueur zinfluent. Mais on s’en fout. J'ai fait des liens sur des billets de blogueurs sympathiques, ils ont fait des liens sur mes billets. Hop ! C'est juste plusieurs heures par jour : ce n'est pas en chiadant un billet de temps en temps, même très bien, que la gloire jaillit. D’autres zinfluent passent leurs journées à s’engueuler pour justifier leurs positions respectives. On s’en fout.

Tiens ! Je suis un blogueur zinfluent mais je vais aller faire caca puis prendre une douche avant d’aller prendre l’apéro dominical avec les copains.