Je ne peux pas dire que je me réjouis du vote en Italie mais je sais une chose : rien n'exaspère autant un peuple qu'une leçon venue d'ailleurs.
On ne sait pas ce que va faire exactement l'Italie. Si elle ne respecte pas les traités qu'elle a signés, elle en paiera les conséquences, cela va de soi. Cela ne sert à rien d'aller pointer le nouveau gouvernement italien du doigt. C'est juste parfaitement contre-productif et cela donne du grain à moudre aux partis populistes en général. Il leur sera plus facile de dire : voyez comment l'Europe et ses séides cherchent à nous dicter ce que nous avons à faire ! Halte à l'État supra-national qui n'a aucune légitimité démocratique. Ce dernier point est un travers naturel de la construction bancale de notre Europe actuelle alors autant ne pas en rajouter.
Pour l'instant, on se tait et on regarde ce que dont la Ligue du Nord et le Mouvement Cinq Étoiles.
Accessoirement, quand je vois l'état de la France et l'attitude de tous les gouvernements ces 20 dernières années, je crois vraiment qu'on est très mal placés pour faire la leçon à quiconque.
Très mauvaise sortie, occupons-nous déjà de nos propres déficits et faisons profil bas pour l'instant.
En revanche, ce qui est scandaleux, c'est l'interdiction faite aux Francs-maçons d'entrer au gouvernement. Ça, ça sent le relent fasciste et totalitaire à plein nez. Cela revient ni plus ni moins à faire la chasse aux individus en fonction de leurs convictions personnelles. Cela pue l'extrême-droite de l'entre-deux guerres à plein nez. Là, en revanche, on peut émettre un peu plus qu'une protestation, non pour défendre les Francs-maçons pour ce qu'ils sont (une organisation devenue conservatrice, rigide et dépassée) mais pour leur droit à continuer à croire en ce qu'ils veulent.