Dans cet environnement mouvementé, les SMID caps ont continué à surperformer les grandes capitalisations. De janvier à avril, le MSCI Europe Large Caps a en effet enregistré une performance de +0,04% (au 27 avril), alors que le MSCI Europe Small Caps s’est affiché à +1,20 %.
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Pour 2018, la croissance des bénéfices des SMID caps européennes est attendue autour de 19 à 20%. Ces attentes sont clairement supérieures à celles des grandes capitalisations, qui devraient voir la croissance de leurs bénéfices s’établir aux alentours de 12 à 13% cette année. Ce constat n’est pas surprenant car cette tendance est structurelle, les petites entreprises ayant par nature un meilleur potentiel de croissance que les grandes entreprises déjà matures sur leur marché. Les petites capitalisations présentent également l’avantage d’être plus exposées au marché domestique que les sociétés de grande taille. Or, la conjoncture européenne est actuellement l’une des plus porteuses grâce à la reprise en cours.
Cette solide dynamique favorise aussi les activités de fusion-acquisition, dont les SMID caps sont des cibles privilégiées. De nombreuses opérations de ce type ont déjà eu lieu depuis le début de l’année, et leur rythme devrait augmenter dans le contexte actuel de taux bas en Europe, avant leur remontée progressive liée à l’arrêt des interventions de la BCE. Enfin, les SMID caps européennes présentent l’avantage d’être des entreprises nettement moins endettées que leurs homologues américaines. Un chiffre interpelle: les PME européennes sont en moyenne deux fois moins endettées que les entreprises américaines de même taille. Le prix de cette qualité reste par ailleurs encore attractif. Certes, après plusieurs années d’excellentes performances, les valorisations des SMID caps sont désormais supérieures à leur moyenne de long terme. Pour autant, les niveaux de valorisation demeurent globalement similaires à ceux des grandes capitalisations. Les SMID caps affichent une croissance supérieure à celle des grandes capitalisations, et leur valorisation relative est donc particulièrement attrayante. La comparaison avec les SMID caps américaines est encore une fois sans appel: ces dernières présentent des valorisations plus élevées que celles de leurs homologues européennes.
Pour profiter pleinement des opportunités offertes par le segment des SMID caps, l’important est toujours de savoir rester sélectif. Les PME irlandaises, françaises et espagnoles recèlent actuellement un vaste vivier de valeurs de qualité. Nous surpondérons donc ces sociétés au sein de notre allocation d’actifs.
A propos de l'auteur : Charles Anniss est senior portfolio manager à l’Union Bancaire Privée (UBP).