Hygeia une cité de la santé
Benjamin Ward Richardson (1828-1896)
Médecin anglais
Ed de la Villette, 2006
De toutes les utopies, la moins curieuse n'est-elle pas celle de
la santé absolue, alors qu’au XIXe siècle, la maladie est encore
partout présente, la pauvreté favorisant la propagation des épidémies ?
Pour Richardson, ces maladies pouvaient être éradiquées en respectant
quelques principes qu'il énonce dans sa vision utopique de cité de la
santé. Dédié à Edwin Chadwick, l’ancien secrétaire de Jeremy Banham
devenu spécialiste des questions de salubrité publique, cet opuscule
décrit une cité idéale pour la santé de ses habitants. Dans un curieux
mélange de prophylaxie, d'urbanisme et de morale victorienne,
Richardson dépeint en détail la réalité physique et sociale d’une ville
où l’alcool y est prohibé et le tabac n'existerait pas davantage car
ravalant l'homme civilisé au rang du sauvage.
Ce texte, traduit en
français pour la première fois, est issu d’une communication au congrès
de 1875 de la Social Science Association dont il présidait la section
Santé. La publication d'Hygeia connut un certain succès et une
diffusion importante au point que E. Howard le cite dans son fameux
ouvrage sur les cités-jardins.