et relations sociales
Appel à contributions pour un colloque international-Lyon 13-14 NOV 2008
Les sciences sociales ont longtemps pris le dualisme ville-campagnes comme un fait positif et ont construit ces notions
comme des types d’organisation sociale antithétiques conduisant à des
formes de relations, d’organisation et de personnalités sociales, à
bien des égards, opposées. La segmentation des relations sociales
semble devoir caractériser la ville : selon le sociologue américain
Louis Wirth, la ville, espace dense et socialement hétérogène,
favoriserait la multiplication des rencontres ponctuelles entre
individus issus de groupes sociaux différents. Dans ces rencontres, les
individus endossent des rôles spécifiques qui ne renvoient qu’à une
petite partie de leur existence. On se rencontre en tant que collègue
sur le lieu de travail mais on ignore souvent beaucoup de choses de
leur vie privée et familiale. Les citadins ne connaissent le plus
souvent qu’une petite partie de la vie de leurs congénères, ce qui
favorise des relations partielles, le maintien d’un certain anonymat.
De même la ville aurait tendance à favoriser la prise de distance par
rapport aux groupes dont l’individu est issu puisque les rôles qu’il
endosse sont liés à des univers sociaux très différents. Le soi
segmenté, cloisonné, discontinu des citadins est donc aussi un soi
moins engagé dans les communautés.
De l’autre côté, la campagne a longtemps été liée à l’image de la surdétermination des relations sociales (...) >>Lire la suite...