Ville-campagnes

Publié le 06 juillet 2008 par Nicole Guichard

Ruralités européennes contemporaines Diversité
et relations sociales

Appel à contributions pour un colloque international-Lyon 13-14 NOV 2008
Les sciences sociales ont longtemps pris le dualisme ville-campagnes comme un fait positif et ont construit ces notions comme des types d’organisation sociale antithétiques conduisant à des formes de relations, d’organisation et de personnalités sociales, à bien des égards, opposées. La segmentation des relations sociales semble devoir caractériser la ville : selon le sociologue américain Louis Wirth, la ville, espace dense et socialement hétérogène, favoriserait la multiplication des rencontres ponctuelles entre individus issus de groupes sociaux différents. Dans ces rencontres, les individus endossent des rôles spécifiques qui ne renvoient qu’à une petite partie de leur existence. On se rencontre en tant que collègue sur le lieu de travail mais on ignore souvent beaucoup de choses de leur vie privée et familiale. Les citadins ne connaissent le plus souvent qu’une petite partie de la vie de leurs congénères, ce qui favorise des relations partielles, le maintien d’un certain anonymat. De même la ville aurait tendance à favoriser la prise de distance par rapport aux groupes dont l’individu est issu puisque les rôles qu’il endosse sont liés à des univers sociaux très différents. Le soi segmenté, cloisonné, discontinu des citadins est donc aussi un soi moins engagé dans les communautés.
De l’autre côté, la campagne a longtemps été liée à l’image de la surdétermination des relations sociales (...)
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