… le tout agrémenté de quelques surprises ou intermezzos comme « couteau, blanc d’œuf, farine de sésame », « fleurs d’asperges et crème de stilton », « boulette de poulet rôti » (une sorte de guimauve au goût de poulet rôti dans laquelle on a l’impression de croquer la peau grillée du poulet : ah, ces souvenirs d’enfance), et un
Cuisine de très haute volée, assez originale mais pour laquelle les associations fonctionnent à merveille. Mentions spéciale pour ma part au Maquereau (une sorte de Sashimi revisité à la mode bretonne !), les asperges vertes, les câpres (et oui !), l’agneau d’une tendreté et d’un fondant superlatifs … et l’ensemble des desserts. « Entre plats » de très haut niveau également. Seul l’association artichaut / vanille était en deçà. Service jeune, décontracté mais précis et de haut niveau, sommelière à l’écoute et de bon conseil (la prochaine fois, je me laisserai tenter par le forfait 4 verres, dont un Trousseau sur l’araignée : il fallait oser !). Point complémentaire, la cuisine est totalement ouverte sur la salle, et nous assistons tout au long du repas au ballet des préparations, le tout dans un calme et une maîtrise totale du geste, sous la houlette d’Alexandre Gauthier.
Pour accompagner le repas, nous avons donc choisi :
En apéritif, un Montagny 2016, Bouchard Père et fils : un vin simple, plutôt floral, avec une rondeur équilibrée par une fine acidité. Plaisant et frais mais pas transcendant ! Bien (ma réflexion toute personnelle : il semble que certaines appellations communales n’aient pas le même potentiel que d’autres, à moins qu’il s’agisse d’un effet « négoce »).
Puisque nous sommes raisonnables, pas de vin de dessert, mais le CF se tenait encore bien devant les fraises, sans provoquer toutefois un accord exceptionnel. Découverte de ce double étoilé avec une confirmation que la table d’Alexandre Gauthier tutoye les sommets. Une cuisine extrêmement originale dans laquelle des plats d’anthologie sont aujourd’hui dignes d’un trois-étoiles : le maquereau, les asperges, les câpres, l’agneau et les trois desserts proposés ce soir. Seul bémol, l’association artichaut / vanille trop étouffée, un peu « molle » et manquant de caractère. En conclusion, la Grenouillère constitue une très grande adresse que je recommande très fortement. Bruno