Le congrès Boréal 2018 a eu lieu au Temple maçonnique de Montréal, un édifice (un peu austère de l'extérieur) de style Beaux Arts, érigé en 1929.
L'endroit n'aurait pas pu être mieux choisi; l'architecture monumentale, associée au mystère entourant les francs maçons, les artéfacts étranges ou historiques qu'on y trouve s'harmonisaient parfaitement avec la personnalité des invités et participants à un congrès essentiellement basé sur des univers imaginaires.
J'en ai évidemment profité pour errer dans divers endroits du Temple - et bien au-delà des salles et de l'étage réservés au congrès.
Le hall de l'entrée secondaire donnait le ton, avec son plafond ensoleillé et marqué du signe des francs-maçons.
L'escalier était également un élément intéressant... mais peut-être pas autant que les ascenseurs; preuve en trois photos:
Portes manuelles en métal, avec une splendide flèche mobile et fonctionnelle (physique, pas virtuelle, oui oui) indiquant à quel étage se trouve la cabine.
Bouton d'appel que l'on doit enfoncer à la main.
Manette intérieure, qui doit être activée à la main par l'opérateur pour que la cabine monte ou descende. C'est évidemment l'opérateur qui ouvre - également à bras - les portes et grilles de protection.
Le bureau du Grand Maître - dans le contexte de Boréal, je me demandais si c'était celui d'Alain Ducharme, Grand Maître de l'organisation du congrès, ou si c'était un bureau d'un des grands maîtres de la SF (Élisabeth Vonarburg, par exemple).
L'immeuble comporte un lot d'artéfacts disséminés ici et là dans les salles, aux murs, dans des cabinets, et une partie de ceux-ci relèvent d'une iconographie dont la signification remonte probablement à des temps très anciens. Chose certaine, plusieurs tableaux et objets montrent une symbolique assez lourde et certainement complexe.
Piano à l'entrée d'une salle du 7e étage où je me suis réfugié pendant une heure pour écrire ma nouvelle (lauréate du concours d'écriture sur place supervisé par Julie Martel).
Rangée de bancs décorés de détails sculptés, dans une grande salle du 7e étage servant sans aucun doute pour les occasions spéciales.
Heurtoir de la porte principale sur la rue Sherbrooke. Pour vous donner une idée de l'échelle, mon poing passe dans l'anneau sans problème.
Un escalier qui ne mène nulle part (Sylvie Bérard, absente du congrès, aurait apprécié).
J'imagine que l'immeuble a subi quelques modifications depuis 1929, mais quelqu'un a suggéré qu'il s'agissait peut-être du même concept que la plate-forme 9 3/4 dans Harry Potter et que l'on n'avait qu'à foncer pour traverser vers l'autre pièce, inaccessible aux simples mortels.
Au moins deux des salles du congrès étaient munis d'orgues, mais étrangement, aucune activité n'en prévoyait l'utilisation. (On aurait pu imaginer un organiste dramatique accompagnant certaines bandes annonces présentées par Christian Sauvé samedi soir dans sa classique "Discussion par la bande-annonce".)
Grand Hall, donnant directement sur l'entrée principale. La salle était dans l'obscurité - et en principe fermée - mais j'ai réussi à capter assez de luminosité pour vous en donner un aperçu.
Parmi les artéfacts des francs-maçons, plusieurs sont datés d'années qui tournent autour des années 5800-5900, ce qui m'a paru étrange - les francs-maçons comptent clairement à partir d'un calendrier différent du grégorien que nous avons adopté, ou du julien qui l'a précédé... Un aperçu du bas de la page de droite dans ce livre me fournissait une réponse et une conversion: 4000 ans d'écart très précisément. C'est fort probablement lié au fait que l'on estimait selon la bible que la création du monde remontait à environ 4000 ans, mais j'imagine que d'autres subtilités existent à ce propos pour que l'on ait adopté un chiffre aussi rond, disons, surtout que les francs-maçons sont (à ma connaissance limité de ce genre de choses), un groupe qui n'est rattaché à aucune religion spécifique.
L'un des artéfacts les plus intéressants pour l'amateur d'archéologie; une pierre taillée dans le mont des Oliviers en Palestine, et apportée à Montréal en 1921 (de notre ère et calendrier), donc 8 ans avant la construction du temple actuel alors que les francs-maçons de l'époque se réunissaient dans un autre immeuble de Montréal.
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