Vous
revêtu de votre nudité, un habit de peau sensible et frissonnant, votre corps était contenu tout entier, compact et lumineux dans l'ombre qui vous cernait, une ombre épaisse. Dans votre main, votre sexe d'homme bandé et votre corps offert nu dans la lumière. Votre corps pour moi. Rien d'autre que cela. L'image, noire et blanche, était érotique, crûe et sidérante, sans énigme aucune, sans secret. Encore, venant de vous, ces paroles muettes qui m'étaient adressées “Vois, je suis nu, désire-moi… veux-tu ?”.
Votre corps était l'exhibition même. Pourtant, rien de provocant, rien de vulgaire à cela. Dans cet espace jusqu'alors inconnu de moi, j'ai rougi, j'ai frissonné et il n'y eut plus que vous. Plus rien d'autre autour. Seulement vous. Vous avez aspiré mon regard et, l'aspirant, vous avez happé tout mon être. Vous m'avez bue, en quelque sorte. J'étais envahie d'un trouble indicible. J'étais perdue. Délicieusement et définitivement perdue.
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