Dans de nombreuses circonstances, on est amené à évaluer pour préparer, voire prendre, des décisions. Mon rôti est-il cuit comme je le souhaite ? Puis-je effectuer ce dépassement ? Est-ce le bon moment pour acheter un nouveau pantalon ? Pour qui vais-je voter ? L’évaluation est au cœur même de notre vie quotidienne, pour chacun d’entre nous. Le processus est toujours le même, mais il est parfois quasiment inconscient et plus intuitif que systématique !
Il arrive alors parfois que nous procédions de manière plus arbitraire que rationnelle. Quand il s’agit de décider s’il faut acheter un nouveau pantalon, cela n’a sans doute pas beaucoup d’importance. Mais certaines évaluations ont des répercussions plus fondamentales. Soit parce qu’elles concernent des décisions importantes (vais-je accorder le but qui permettra au Club de gagner ou non quelques dizaines de millions ? vais-je épouser cette personne avec qui je me sens bien ? etc.), soit parce qu’elles impliquent d’autres personnes (vais-je donner une note positive ou négative à cet étudiant qui lui permettra d’avoir ou non son diplôme ? vais-je engager ce candidat qui correspond à tous les critères, mais que je ne sens pas ? etc.).
Dans toutes ces évaluations, l’idéal serait qu’on puisse procéder d’une manière tout à fait objective. Mais croire que cela serait possible est une illusion : dans toute évaluation, il y a toujours de la subjectivité. Le nier serait absurde. Pour bien évaluer, il faut d’abord et avant tout reconnaître que la subjectivité est au cœur du processus d’évaluation. Puis, il faut se demander comment on peut faire pour ne pas se laisser aller à l’arbitraire…
Objectiver la subjectivité ! Depuis longtemps, c’est une de mes obsessions scientifiques et/ou pédagogiques. Ce soir, plus que jamais.
En hommage à LQ.