Quand je découvre un nouveau, je pense au Garde-Mots qui me manque.
Hier c'était le mot COHOBER sur un texte de Huysmans tiré de "A rebours", mentionné par JL Vincensini sur FB : "...écrire un roman concentré en quelques phrases qui contiendraient le suc cohobé des centaines de pages toujours employées à établir le milieu, à dessiner les caractères, à entasser à l’appui les observations et les menus faits."
Cohober : concentrer en distillant plusieurs fois de suite.
J'avais parlé ici en 2010 de quintessence :
"Le mot qui me ramène aujourd’hui à Rabebais est le mot Quintessence. Un terme que le lecteur attentif aura noté dans ce titre : La Vie tres horrificque du grand Gargantua, pere de Pantagruel iadis composee par M. Alcofribas abstracteur de quintessence. Livre plein de Pantagruelisme. -Pantagruel, Roy des Dipsodes, restitue a son naturel, avec ses faicts & prouesses espouventables. -Pantagrueline Prognostication. Lyon: se vend chez Francoys Juste, 1542. *
La quintessence, chère aux alchimistes, était la cinquième essence après distillation. Rabelais écrivain se voulait donc extracteur de substantifique moelle écrivaillère. Un bouilleur de mot.
PS: quelques titres de livres alléchants de la bibliothèque de S. Victor :
- De l’art de péter poliment en société
- -L’éléphantesque couille des preux.
- -Comment avaler des chevreaux accommodés de cardons en temps papal interdit par l’église.
- -Sur l’excellence des tripes
- -La rustrerie des curetons etc…