« Au petit bonheur la chance ! » invite à suivre la destinée pas forcément joyeuse du petit Jean, six ans en 1968. Confié à sa grand-mère maternelle pour quelques jours, afin de donner le temps à sa mère de s’installer à Paris, le pauvre gamin passera finalement la majeure partie de son enfance à Granville chez Mémé Lucette…
La complicité qui s’installe au fil des pages entre cette Mamy au grand cœur, mais pas vraiment commode, et ce petit bout inévitablement attachant est incontestablement émouvante. Les deux vont progressivement s’adopter, apprendre à se connaître et développer un lien qui ne manquera pas de toucher le lecteur.
Ce roman nous plonge également au début des années 70, à une époque où avoir une télévision ou un lave-linge tenait encore du grand luxe et où l’émancipation des femmes n’était qu’à ses débuts. En ne proposant que le point de vue de Jean, qui ne comprend forcément pas pourquoi sa mère l’abandonne, l’auteure nous prive malheureusement des raisons qui poussent cette mère à abandonner son fils, ainsi que d’une meilleure compréhension des conséquences de la condition féminine de l’époque.
Ce récit « feel-good » se lit donc avec beaucoup d’aisance, tout en proposant plusieurs passages touchants, mais n’ayant pas su apprécier/comprendre cette mère qui délaisse totalement son fils et n’étant pas nécessairement nostalgique de cette époque que je n’ai pas vraiment connue, je ne garderai pas un souvenir impérissable de ce roman (un peu trop) léger, qui m’a cependant offert un bon moment de détente.
Publicités