Schubert aurait délibérément inachevé sa symphonie. J'ai entendu France Musique dire cela. Ce qui m'a rappelé ce que j'ai lu sur le romantisme. Le romantisme fut le temps du fragment. L'oeuvre qui se voulait achevée tuait l'imagination. Or, c'était elle qui comptait. D'ailleurs, il était illusoire de penser représenter la nature. En revanche, on pouvait en faire apercevoir le merveilleux, l'inconcevable, par quelques touches.
Croyez-vous à l'achèvement, ou à l'inachèvement ?
(Ce que l'expérience confirme : l'art est art plus par ce qu'il déclenche en nous que par ce qu'il montre. L'art est fragment par nature.)