Le 5 mai, nous étions quelques-unes et quelques-uns...
Nous étions une dizaine...
Nous étions des centaines...
Nous étions des milliers...
40 000 selon la préfecture de police,
Voire même que nous n'étions que...
Combien déjà ?
38 900 manifestant-e-s !
Pas 39 000...
Pas 39 800.
Encore moins 40 000 !
ou 100 000.
Non, 39 800 selon le cabinet...
Cabinet de water-closets ?
Un boulot de merde, je vous l'accorde !
Le cabinet au cul rance...
Occurrence ?
Les macroniens ne font même pas confiance à la police pour compter le nombre de manifestants.
Le décompte est une donnée trop sérieuse pour l'abandonner aux organisateurs de la manifestation ou aux fonctionnaires de police.
C'est qu'il peut y avoir des gauchistes infiltrés dans la police !
Et des policiers dans la manifestation.
Aussi, les médias du CAC 40 préfèrent payer un cabinet dirigé par un fanatique de Macron.
Publier des chiffres bidonnés.
Il est vrai qu'un nombre de manifestants ridicule ou très en-deçà de la réalité arrange le pouvoir.
Les chiffres ne sont pas neutres.
Le nombre de manifestants établit un rapport de forces.
On voit bien la manœuvre de l'oligarchie.
Minimiser la mobilisation sociale qui ne s'essouffle pas.
Et, qui de manif en manif progresse...
Visiblement, le travail de travestissement de la réalité ne marche pas.
Probablement parce que les manifestants connaissent leurs forces et leurs faiblesses.
Un sentiment qui repose sur l'instant présent et le passé.
Quelque chose de palpable.
Nous étions et nous nous sentions nombreux, très nombreux.
Un mélange de joie et de gravité.
Joie de nous retrouver tous ensemble.
Gravité du combat.
Volonté d'en finir avec le monde de Macron !
Arrêter ce délire néolibéral qui détruit les peuples et qui pollue la nature.
Construire un autre monde qui repose sur l'Humain d'abord et qui respecte l'environnement.
En finir avec le fric d'abord et le productivisme.
Avec la reproduction sociale.
Mettre la finance au pas.
Ne plus payer des dettes publiques qui engraissent l'oligarchie.
Combattre l'évasion fiscale.
Réduire la durée légale du travail pour éliminer le chômage de masse.
Reconstruire les services publics.
Et la sécurité sociale qui rembourse à 100 %.
La retraite à taux plein à 60 ans.
Interdire à l'administration d'externaliser ses services.
Etablir un protectionnisme social et écologique.
Sortir du carcan néolibéral de l'Union européenne.
Construire une Europe sociale de la coopération.
Éradiquer misère et pauvreté.
Revoir la propriété des moyens de production...
Bref, il ne s'agit plus seulement de résister !
Mais de gagner pour construire la République sociale et écologique.
Rendez-vous le 26 !