Vida // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Créée par Tanya Saracho (Looking, Devious Maids), Vida est une toute nouvelle série de Starz qui propose de discuter d’immigration et de gentrification dans un récit ma foi, très bien construit. De ce que l’on peut voir dans ce premier épisode, Vida donne envie de voir la suite et ce qu’elle a à nous raconter. Être latino-américaines n’est pas ce qu’il y a de plus facile aux Etats-Unis et quand un personnage dit en espagnol « Ni de aquí, ni de allá » (ni d’ici, ni de là bas), alors on comprend que ce n’est pas facile de trouver sa place dans un monde où l’on a l’impression de n’entrer dans aucune origine, aucune case. Le sujet de départ de l’identité et de sa façon de s’intégrer, on l’a déjà vu sur le petit écran, récemment dans des séries comme Jane the Virgin (l’un des plus beaux exemples) et One Day at a Time (Netflix). Et je ne parle ici que de population hispanique, rien de plus. La série se déroule à Boyle Heights, un quartier en pleine gentrification de l’est de Los Angeles. On retrouve dans sa façon de raconter les choses ce qu’elle a pu apprendre dans d’autres séries comme Looking ou Girls, pour lesquelles elle a écrit. Le fait que le casting et les scénaristes de Vida soit latino-américain aide forcément à nous plonger dans un univers réaliste où tout ce que la série nous raconte puise dans quelque chose de réaliste (et cela se ressent).
Deux soeurs américaines, d'origine mexicaine, que tout oppose, se retrouvent lorsqu'elles apprennent la véritable identité de leur mère.
La série pose pas mal de questions durant ce premier épisode que l’on nous promet de suivre par la suite durant toute la saison. L’idée de quitter la maison dans laquelle sa famille a vécu pendant des générations est une intrigue intéressante qui permet aussi de parler de l’évolution des moeurs, des gens et de la vie en générale. Vida pose pas mal de questions intéressantes durant ce premier épisode qui changent aussi de ce que l’on a pour habitude de voir dans ce genre de séries. Jane the Virgin n’a pas fait les choses de la même façon et One Day at a Time parlait d’un point de vue familial et comique, contrairement à Vida qui accuse un ton beaucoup plus dramatique. Et ce n’est pas une mauvaise chose pour autant, bien au contraire. Vida aime aussi toucher à des sujets complètement différents mais qui touchent aussi la communauté dépeinte ici : l’insécurité chez soi, l’immigration, l’homophobie, et ce que cela peut signifier d’être née de deux cultures complètement différentes avec la volonté de grandir (et avoir du mal à dire au revoir à ce qui a fait toute son enfance). En nous offrant des perspectives originales et uniques (queer, féminine, latino-américaine) alors Vida n’entre dans aucune case et parvient justement à créer cette once d’originalité dont on avait besoin…
Note : 7.5/10. En bref, un premier épisode rafraichissant et réussi.