Rose LAURENS (née Rose Podwojny) vient de nous quitter. Son tube AFRICA l'aura révélée dans les années 80
Rose Laurens est née à Paris, le 4 mars 1953, mais avec des racines polonaises. Son grand-père paternel était violoniste à l’opéra de Varsovie et son père, de sa belle voix de ténor, l’ouvrit au charme du lyrisme et de la chanson.
Après des études au lycée Victor Hugo, elle se sent le courage d’entreprendre deux années de licence de russe à l’Institut des Langues et des Civilisations Orientales.
Mais pendant que ses mes camarades étudient consciencieusement, la jolie rose ne rêve que d'éclore dans le jardin des notes échappées d’un clavier ou d’arpèges de guitare…
Avoir été la soliste du premier groupe de rock progressif français, Sandrose, elle rencontre au hasard des circonstances artistiques Michel Berger et Véronique Sanson. Il reste de ce carrefour des talents quelques enregistrements où les deux tourtereaux de l’époque accompagnent Rose au piano.
Arrive alors Claude-Michel Schonberg. L’homme cherche sa Fantine pour l’enregistrement de l’album « Les Misérables ». Il écoute une maquette venant de la jeune Rose et succombe au charme ! Rose sera la Fantine, elle chantera « l’air de la misère » accompagnée d’un orchestre classique de 80 musiciens sous l’œil admiratif de Robert Hossein, le génial créateur de la comédie musicale.
Et pendant ce temps, Jean-Pierre Goussaud, son mari travaille sur son premier album : « Déraisonnable » avec bien sûr … « Africa », la seule chanson que le couple n’avait pas l’intention de sortir en single ! Et pourtant ! Africa sera le tube de sa vie ; ce genre de mélodie qui vous transforme une vie, à jamais ! Une rythmique qui vous suscite un déhanchement immédiatement sous les spots complices d'une discothèque ou d'une salle de mariage festive !
Africa devient numéro un en France, puis en Europe !
Le tube lance sa carrière mais sera aussi l’arbre qui cache la forêt. On retiendra peu les autres chansons de Rose. Et pourtant, la belle écrira un second album « Vivre » puis un troisième « Ecris ta vie sur moi ». Sa famille musicale prend de l’amplitude. Elle travaille avec les Yves (Duteil et Simon).
Francis Cabrel lui écrira « Quand tu pars » qui deviendra « American Love ». Cette chanson amènera la belle jusqu’à New York. Elle l’interprètera au Saint devant 15.000 personnes…
Revenue en France elle découvre l’Olympia mais aussi la maladie de l’homme de sa vie. Jean-Pierre part après avoir écrit son dernier album « J’te prêterai jamais » ; « Moi j’y ai mis tous ses mots d’amour ».
Sur cet album, Jean-Jacques Goldman lui fera le cadeau d’’écrire « l’Absence » sur une musique de l’homme disparu. Il y fera aussi les guitares et les chœurs.
Rose collabore ensuite avec Louis Chedid et Jacques Cardona. En sortira l’album « envie ». Puis revient le désert, ses silences jusqu’à ce retour sur scène dans la comédie musicale « L’ombre d’un géant » de François Valéry (2001).
Un ultime album « ADN » écrit en collaboration avec Pierre Palmade verra le jour en 2015.
Ultime œuvre de création. La chanteuse est emportée par le même crabe qui terrassa son amour !
Elle s’éteint dans la nuit du 29 au 30 avril 2018.
On est bien peu de chose Et notre amie, la Rose Est morte ; peine m’atteint…