La bobine d'Alfred de Malika Ferdjoukh (scénario) et Nicolas Pitz (illustrations) 4/5 (27-03-2018)
La bobine d'Alfred (96 pages) est disponible depuis le 21 mars 2018 chez Rue de Sèvres
L’histoire (éditeur) :
Harry Bonnet, 16 ans, fils d'un cuistot montmartrois, est fou de cinéma.
Comment s'est-il retrouvé à Hollywood ? C'est simple. Il lui aura suffi d'une gifle, d'une caille rôtie et d'une assiette de pommes de terre pour traverser l'Atlantique et atterrir sur la colline mythique. L'Amérique ! Des stars à tous les coins de rue !
Une nuit, il suit son père à la cantine, s'introduit en catimini sur le plateau n° 17, remplace au pied levé un second rôle souffrant et... tombe nez à nez avec Alfred Hitchcock. Le metteur en scène le plus célèbre du monde commence le tournage dont il rêve depuis quarante ans : l'adaptation d'une pièce de J. M. Barrie, l'auteur de Peter Pan. C'est un secret absolu. Le film porte un faux titre et Hitchcock lui-même a pris un nom de code.
Mais pourquoi diable Harry a-t-il voulu voir les premières minutes du film fantôme ? Pourquoi a-t-il désobéi au maître du suspense ?
Mon avis :
Paris, 1964, Le père d’Harry, Gustave Bonnet, cuisinier dans un restaurant de la butte e grand cinéphile se fait virer alors qu’il tente de servir au mieux la grande star du cinéma muet Lina Lamont. Celle-ci, en balade à Paris, recroise le père et son fils à la terrasse d’un troquet et leur propose une solution, s’estimant responsable de leur situation : devenir son cuisinier personnel à Beverly Hills.
Direction la villa Thornhill où les deux hommes logent dans une splendide et vaste deux pièces (bien loin de leur petit appartement parisien). Mais voyant son père effectuer des extras la nuit, s’éclipsant mystérieusement et restant bien silencieux sur ces activités nocturne, Harry décident (coûte que coûte) de découvrir de quoi il retourne. C’est ainsi qu’il se retrouve sur le tournage d’ne film d’Alfred Hitchcock, aux côtés de Veronica West, une jolie actrice dans il avait fait la connaissance quelques jours plus tôt sur la plage de Santa Monica.
Que de mystères autour de ce film que le grand cinéaste effectue secrètement sous le nom de code Albert Hall…Et lorsque Harry se retrouve en possession de la première bobine de ce film, les choses tournent mal…
La bobine d’Alfred est une plongé (en images) dans l’univers du cinéma des années 60 du point de vue d’un adolescent. Pleine d’action et de stars, l’intrigue rocambolesque est délicieuse et permet de s’immiscer dans le monde d’Hollywood et de faire connaissance, pour les plus jeunes surtout, avec le grand Alfred Hitchcock.
L’ambiance et l’atmosphères sont agréables mais il reste comme un petit goût de trop peu, trop vite lu, trop vite parcouru. On en aurait voulu un peu plus, un peu plus de vignettes colorées, un peu plus de clins d’œil à l’univers hitchcockien, un peu plus de développement dans le scénario qui, à l’image de l’intrigue, va évidemment vite, mais trop à mon goût.
En bref : une adaptation du roman de Malika Ferdjoukh, entre roman d’espionnage et roman initiatique pétillent.