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Il fallait faire un CR de ce diner chez Benoit

Par Matlebat
Bonjour à tous,
Je ne pouvais pas, ne pas évoquer ce diner chez Soizic et Benoit et avec Mat, Isabelle et Jérôme, pour au moins rendre hommage à 2 vins exceptionnels qui nous ont été servis.
Le menu : tartare de poisson, gigot cuisson lente, fromage, salade de mangue.
Il fallait faire un CR de ce diner chez Benoit  Je n'ai pas pris de note, et ce sera donc de mémoire. Il fallait faire un CR de ce diner chez BenoitOn commence par ce joli nez de fruit blanc mur, aux belles notes de miel fleur d'oranger, d'agrume, sur un fond cire d'abeille et pétrolant, et là tout comme Mat, je pars sur un chenin.... La bouche est acidulée, mais droite, belle matière ample, de la profondeur, sur le fruit blanc, les notes de miel fleur d'oranger, fond pétrole. la finale est acidulée, du sucre, je pense à un demi-sec, et belle persistance sur l'agrume confit et le pétrole. Excellent vin 92 (17) que ce Riesling, Muré Clos Saint Landelin 2005. Et bravo les champions, pas un n'a vu le Riesling, alors qu'à étiquette découverte c'est une telle évidence... On a du rester au diner du Dop (voir article ci-dessous)... Il fallait faire un CR de ce diner chez BenoitVin 2 : Un nez qui ne trompe pas cette fois, c'est un Chardonnay de noble origine, fruit blanc, note d'amande, de chèvrefeuille, pointe noisette, fond fumé pointe grillé (réduc), classe. La bouche est droite, avec une joli matière, dense, soyeuse, précise, de l'énergie, sur la poire, le fruit blanc, note d'amande grillé, de chevrefeuille, sur un fond fumé grillé bien intégré. la finale est droite, presque puissante, tonique et persistance intéressante, élégante sur les aromes de bouche. J'hésite entre un beau terroir droit de Meursault, genre Tesson, voir un 1er cru mais pour être aussi profond, et ciselé, je ne vois que perrières, mais y'a pas la longueur, la persistance ou un Puligny d'un beau vigneron, je finis sur Meursault quand même, et quand Benoit me dit non, alors je choisis le bon endroit avec ce très bon Puligny, Leflaive 2005 TB-Excellent (91) (16,5) Il fallait faire un CR de ce diner chez BenoitVin 3 : Oh, c'est a nouveau du Chardonay, mais avec de l'ambition, car le nez de fruit blanc est un peu marqué d'un boisé léger crème pâtissière, puis de belles notes de chèvrefeuille, de tarte citron meringuée sur fond amande grillé, puis plus crayeux, c'est très classe et gourmand. la bouche envoie, à l'attaque droite, suit une matière ample, dense, au très beau toucher avec cette petite pointe de gras, gourmande, sur le fruit blanc, la poire, ces petites notes un peu pâtissières puis le chèvrefeuille, l'aubépine, et le fond amande, crayeux. La finale est ample, puissante, bien soutenue par une certaine droiture, voir fraicheur, c'est précis, dans une très belle persistance, ça envoie quand même, et là je suis vraiment sur Meursault et pour moi c'est assez typique d'un Perrières de noble origine chez un vigneron qui aime bien le bois. Pas mal, par contre, très surpris par 2003 et une fois de plus, les grands millésimes mûrs sur les grands terroirs de blancs, donne des grands vins.... très beau vins 93 (17,5) que ce Meursault Perrières Grivault 2003.
Il fallait faire un CR de ce diner chez BenoitOn passe au rouge, vin 4 : Un nez évolué, assez violent au départ, cassis mûr, pointe léger kirch, puis des notes de poivron rouge grillés, d'épice, fond fumé avec une pointe de cuir, de sous-bois. La bouche est ample, tanins soyeux au toucher, mais un poil rustique, et pas très dense, c'est gourmand, mais agité, sur le cassis mûr, les épices, note poivron rouges grillés, confits, fond tabac fumé, cuir. La finale est ample, mûr, acidulée, sur le cassis léger confit, note poivron rouge grillé, fond fumé. Pour moi, on est en rive gauche dans un millésime mûr des années 80 type 85, ou 83, voir même 78. Le vin reste vivant, réussi, avec un côté fougueux et finalement cela m'évoque un Margaux 83. Bien pour le millésime :-) et bon vin TB 90 (16) que j'ai déjà dégusté que ce Haut Medoc, Lagune 83.
Il fallait faire un CR de ce diner chez BenoitVin 5 : PoPoPo, ce nez, ça envoie, c'est hyper gourmand sur le fruit noir mûr, cassis, mûre, puis les notes de poivrons rouge grillés, qui apportent de la fraicheur, puis plus épicées, presque boite à cigare, pointe champignon noble cèpe, fond fumé grand classe. La bouche est à l'avenant, charpentée, ample, tanins hyper soyeux, concentrés, bien mûrs, c'est gourmand à souhait, mais cela garde de la profondeur, presque puissant, sur le fruit noir mûr, les épices, le coté frais du poivron rouge grillé, la pointe de cèpe, et ce fond fumé, incrachable. La finale est droite, l'empreinte tanique terriblement gourmande, sur ce fruit presque confit mais sans acidulé, et super persistance tout en élégance sur les aromes de la bouche. Whaouh, pour moi, cela m'évoque tout de suite un RG 89 réussi. Après j'hésite entre l'élégance de Saint Julien, et la puissance de Pauillac mais il me manque le graphite, la boite à cigare, je reste donc sur un Saint Julien 89, très gourmand, genre Poyferre. Perdu, c'est Saint-Estèphe, Calon Segur 89. Pfouif, quel canon, Exceptionnel 95 (18)
Il fallait faire un CR de ce diner chez BenoitVin 6 : Et bim, rebelotte, grand nez, très complexe, mais cette fois, c'est de la Syrah, cassis mûr, des notes moka, puis ça évolue, arrive la violette, les épices réglisse, une pointe de cuir, sur un fond moka, fumé, bacon grillé, ça évolue en permanence, c'est complexe et très classe. La bouche est charpentée, droite, beaux tanins soyeux, très fins, précis, de la fraicheur, de la profondeur, de la puissance sur le cassis, les notes de violettes, de réglisse, pointe de cuir, de bacon grillé, fond moka. La finale est droite, tonique, pointe fraicheur, puissante, avec une empreinte soyeuse, et à nouveau une très belle persistance sur les aromes de la bouche. MatG part très vite sur une Cote rotie de ROSTAING. moi j'hésite avec un hermitage aussi, car cette droiture profondeur... Déjà pour moi on est en 99 ou 2001. Après 2 ou 3 mises en bouche, je suis sur 2001, et je dis que, si c'est une Côte Rôtie, c'est une Landonne et dans ce cas, Rostaing me va bien. Enfin, j'ai tout, mais surtout sur ce vin qui a tout, Exceptionnel 95 (18) pour cette Côte Rôtie, Rostaing Landonne 2001.
Vin 7 : Pour le dessert, un vin à la couleur déroutante entre le rose, et le brun, au très beau nez à nouveau, fruit confit, agrume, note fruit roti, pointe exotique, fond tourbé très classe. la bouche est concentré, grosse matière ronde, c'est joliment sucré et bien équilibrée même si la VT ne fait aucun doute. La finale est acidulée, précise, gourmande, tout à fait digeste. très joli VT que j'annonce Gewurztraminer VT 2005. Arg ! Pas loin, mais jamais je n'aurai imaginé ce vin de Muré en 2006 !
Ensuite, il y eut un grand débat, le meilleur vin était-il le Calon ou la Landonne ? Pour Soizic et Jérome, pas même de débat possible, c'est Calon. Pour Mat et Benoit c'est plutôt la Landonne. Et pour moi... Et bien, je n'arrive pas à trancher entre la gourmandise démentielle tout en élégance de Calon et la complexité aromatique et la classe de cette Landonne. Par contre, au final, le Calon aura été terminé, pas la Landonne, un début de réponse...
Merci à Soizic et Benoit pour leur accueil, la qualité du diner, les superbes vins et l'ambiance tout en rire et sourire de cette soirée.
Amicalement, Matthieu

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