Quand tes cils battent des ailes, je quitte un peu la terre
Entre tes bras, je trouve la forêt nocturne où méditent les orpailleurs.
Tes mains viennent du monde des félins timides et des carrières lunaires.
Abolissant l’hiver, ton regard est la noisette que je croque sur le rivage.
Et nous voguons sur la nuit démontée, comme vers une île ultime.
Et nous marchons dans le silence, comme sur un nuage métaphysique.
Marie-Anne Bruch
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