Plus de Velib, depuis que la Mairie de Paris a changé de concessionnaire. Vu de loin, cela ressemble à un scénario habituel. Un donneur d'ordre public, qui n'a aucune idée des réalités de la vie, et qui conçoit des utopies. Et des fournisseurs qui lui disent ce qu'il a envie d'entendre. Le tout c'est de décrocher le contrat, ensuite on verra. Finalement, les réalités se rappellent à eux, et c'est le désastre. Attendez, les jeux olympiques, vous n'avez encore rien vu ?
Peut-être aussi a-t-on voulu favoriser une petite entreprise, plutôt qu'une grosse ? Sans savoir qu'il est plus facile à une grosse de mettre en oeuvre un grand projet qu'à une petite ? En revanche ce qu'il y a de curieux dans cette affaire, c'est que l'on n'y emploie pas la "stratégie de l'avenant". La pratique du BTP est de décrocher un contrat coûte que coûte, puis, une fois en place, en améliorer la rentabilité, par des avenants. C'est ainsi que le prix du projet finit souvent par être de plusieurs fois ce qu'il était dans le contrat initial.
Ici, la mairie inflige des pénalités à son sous-traitant, et celui-ci l'insulte dans les journaux.
Décidément, le Vélib est une affaire d'amateurs ?
(Article du Monde.)