Même si la tendance a commencé à se manifester depuis 2003, elle se renforce de manière significative en Belgique : l'usage de logiciels illégaux a diminué pour atteindre 25 %. Si les taux de piratage ont chuté dans toute l’Europe occidentale (taux moyen est de 33 % contre 38 % à l’échelle mondiale), la Belgique semble donc un bon élève dans ce domaine.
Ces résultats font partie des conclusions de la cinquième étude annuelle sur le piratage de logiciels pour PC dans le monde, publiée aujourd’hui par la Business Software Alliance (BSA), une association internationale qui représente l’industrie mondiale du logiciel. Cette étude a été menée en toute objectivité et toute indépendance dans 108 pays par IDC, le plus grand bureau d’étude de marché et de prévisions au monde pour le secteur des technologies de l’information.
“Ce rapport révèle qu’en Belgique, nous continuons à faire des progrès dans la lutte contre le piratage de logiciels”, a déclaré Jacco Brand, Président de BSA Benelux. “Une réduction supplémentaire du piratage offrirait des avantages majeurs aux consommateurs locaux, ainsi qu’aux sociétés locales de logiciels et de services, aux petites entreprises locales et à l’ensemble de la société”. “Grâce aux campagnes de sensibilisation incessantes que mène la BAS en collaboration avec des organisations industrielles locales (www.bedrijfsrisico.be, www.hetisuwzaak.be), et grâce à ses actions ciblées visant à faire respecter la loi, le taux de piratage en Belgique a diminué de 4% depuis 2003. Aujourd’hui, la Belgique se classe cinquième sur la liste des taux de piratage les plus faibles au monde.”
Le piratage de logiciels ne porte pas seulement préjudice aux revenus de l’industrie. Une étude de la BSA publiée en janvier montre que la réduction du piratage de logiciels pourrait générer des centaines de milliers d’emplois nouveaux, et des milliards de dollars en termes de croissance économique, tout en augmentant les recettes fiscales qui pourraient ensuite être affectées à des programmes et services locaux. Une diminution de 10 points (pour-cent) du piratage de logiciels pour PC entraînerait la création de 1500 nouveaux emplois, $340 millions de recettes fiscales et une croissance économique équivalente à $1 milliard en Belgique.
Voici quelques autres constats importants suite à cette étude:
- Parmi les 108 pays sondés, le piratage de logiciels pour PC a baissé dans 67 pays et augmenté dans 8 seulement. Cependant, comme le marché mondial des PC connaît son taux de croissance le plus rapide là où le piratage est le plus élevé, le taux mondial de piratage a augmenté de trois points, pour atteindre 38% en 2007 ;
- Les pertes à cause du piratage dans ces 108 pays ont augmenté de $ 8 milliards, pour atteindre $ 48 milliards ;
- En Europe occidentale, les pays qui présentent le plus fort taux de piratage étaient la Grèce (58%), Chypre (50%), l’Italie (49%), Malte (46 %), le Portugal (43%, l’Espagne (43%) et la France (42%). Parmi les pays où le taux de piratage est le plus faible, citons le Luxembourg (21%) et la Belgique (25%) qui a le même taux de piratage que l’Autriche, le Danemark, la Finlande, la Suède et la Suisse.
“Cette étude montre que les efforts des gouvernements et de l’industrie pour combattre le piratage font diminuer le piratage dans de nombreux pays. Pourtant, la croissance rapide des PC sur les marchés émergents, où le taux de piratage est plus important, se traduit par une augmentation générale du taux de piratage mondial », a expliqué John Gantz, chief research officer chez IDC. “Comme cette tendance est appelée à se poursuivre, les gouvernements et l’industrie devront multiplier leurs efforts et se concentrer de plus en plus sur la lutte contre le piratage dans les pays émergents.”
L’étude Global Software Piracy menée par la BSA et IDC porte sur le piratage de tous les logiciels prêts à l’emploi tournant sur des ordinateurs personnels (desktops, portables et ultra-portables). Elle ne couvre pas d’autres types de logiciels comme les logiciels pour serveurs et mainframes. IDC a fait appel à des statistiques propriétaires pour calculer le nombre de logiciels et matériels vendus, et à des analystes IDC agréés dans plus de soixante pays pour confirmer les tendances en matière de piratage de logiciels.