A l'image du Président, nos élites parlent américain, et non. plus anglais
C’est curieux ? Mais personne ne le fait remarquer. Nous sommes tous dans l’admiration béate du fait que pour une fois, notre Président, parle et converse en anglais. Et d’ailleurs il en use, voire en abuse, Make France great again. Make our planet green again. We are a startup nation … blablablabla… Et c’est vrai qu’avec Emmanuel Macron, on est loin de l’anglais à la Maurice Chevalier ou Jacques Chirac, genre très fâché dans la visite de la vieille ville de Jérusalem : What do you want ? Me, to go back to my plane? Cela a fait beaucoup rire plus tard Tony Blair, premier ministre britannique, anglais. Quant à François Hollande, franchement au XXI ème siècle, parler si mal anglais… mais qu’apprennent-ils donc à l’ENA ? L’arabe comme Wauquiez ? ( Non là on plaisante, Laurent ne parle pas même pas vellave, la version Haute-Loire de l’occitan) . Le niveau de l’enseignement de l’anglais est-il si bas dans notre système scolaire ? Même en cités, dans les « territoires (soit-disant ) perdus » de la République, on répète les rhymes et les flows d’un 50 Cent, Drake, Snoop Dogg. Ou de Kendrick Lamar, tout nouveau Prix Pulitzer : Bitch, be humble, Sit down. Get the fuck off my dick, that ain't right. On traduit ?: Pute, Sois humble. Assieds toi sur ma queue . Allez dégage de ma bite c’est pas correct etc.. Et donc pour en revenir à Emmanuel Macron, certes il ne chante pas à Donald Trump : « I think I think too much » ( Je pense que je pense trop ) comme Kanye West dans « Fade » mais comme lui il parle américain .Pas anglais. Macron parlant en anglais à la mode des Statesc’est comme si Justin Trudeau parlait français avec l’accent de Céline Dion, avant que son mari René ne lui fasse prendre des cours de diction. Et ça, c’est un peu choquant. Nous n’apprenons pas la langue de Shakespeare, mais celle de Dallas, d’Alerte à Malibu ou de Wiz Khalifa. Cette disparition de l’anglais au profit de l’américain traduit l’état du monde. Apprendre une langue, ce n’est seulement pas apprendre des mots, c’est s’imprégner d’une culture. Pour devenir universel, l’anglais est devenu américain, et nous passons tous sous le rouleau compresseur culturel de nos amis yankees. On a envie de réécouter Anthony Hopkins, Emma Thompson, Kristin Scott-Thomas, ou encore Bond, James Bond. Revoir « Retour à Howards end » ou encore « Peyton Place ». Ou même un discours de la Reine à 92 ans. « Honni soit qui mal y pense »