Je n'ai tellement pas vu le temps passer...
Mais pas du tout.
J'ai manqué mon propre anniversaire de blogue.
Il y a 10 ans, samedi dernier, à la mort de mon chat chéri, en 2008, je suivais le conseil d'amis, que je bombardais de courriels trop longs, trop lyriques, mais surtout, je libérais le trop-plein qui m'habite, et me nourrissais à la fois de toutes les curiosités (presque) tout en gardant le muscle de l'écriture agile, en partant un blogue.
La première année, je vous écrivais 262 fois d'avril à décembre. Ce qui était excessif. Je serais pétrifié que mes parents découvrent mon blogue. Et légèrement peiné car je confessais dans l'une de mes chroniques, une absence de similitude entre mon père et moi, ce qu'il avait lu, mais avait passé sous silence. Même la confession cigarètière. C'est faux. Les mots "pas pareil" sont faux. Et j'espère qu'il le savait. On a pas eu le temps de s'en parler. Il avait même pris la peine de m'écrire ses commentaires sur mes quelques 30 premières chroniques. Disant un taquin "tu nous en cache...;)".
L'année suivante, je serais plus démesuré encore avec 397 chroniques. J'ai même écrit le lendemain du décès soudain de mon père. Sans avoir dormi une seule minute. Dans un état que je ne voudrais pas revivre. La simple survie mentale et physique.
C'est un peu ce que je fais ici. Pas survivre. Mais rééquilibrer ma santé mentale. Libérez le trop plein. Ouvrir les vannes. De toute sortes. Reprendre contrôle sur le temps qui passe de plus en plus trop vite. M'évader. Respirer.
En 2010, je ferais sauter la marmite. 447 chroniques? la moitié devaient être de trop. Encore de nos jours, certaines chroniques doivent être de trop. Mais je me dois de les expulser de mon être.
Oui. Elles sont trop lourdes en moi, donc je vous les écris. Je les largue aux vagues du net.
À partir de 2011, je me disciplinais. Me contentant de vous écrire une chroniques par jour, en fait apprenant la même année, que je pouvais différer certains textes. En écrivant parfois à l'avance, je pouvais ainsi retoucher plusieurs jours plus tard. En me relisant, ou en pensant à de meilleurs choses à changer.
En 2012, je commençais vraiment à m'amuser. je vous cachais Gainsbourg en titre tout un mois d'été. L'année suivante, j'ouvrais décembre en S pendant une semaine. Et en un mot. L'année d'après, les Stones en juin. En 2016, je vous cachais un message dès janvier dans tous mes titres. L'an dernier, je vous offrais les années 80 en musique, en octobre.
I heard about you
Que mon fils m'a fait l'honneur d'honorer en naissant un 10 de mois d'été, 1999.
La vie est trop belle quand je regarde au dessus de mon épaule.
Ma vie est belle parce que je blogue.
Je n'y suis jamais plus libre.
Si j'arrête un jour, c'est que je suis mort.
À jamais, puisque les vampires sont immortels...