Terre sauvage : La France s'engage dans une nouvelle présidence, une nouvelle législature, avec, à sa tête, quelqu'un qui a signé le Pacte écologique. Faisons-lui crédit de sa volonté d'aller au bout des engagements souscrits auprès de vous et des 800 000 signataires du Pacte. Dans cette hypothèse "de rêve", comment voyez-vous la France dans un an ?
Nicolas Hulot : Normalement, il devrait y avoir un vice-Premier ministre qui aura la faculté – et, je l'espère vivement, les moyens de coordonner l'action du gouvernement sur une feuille de route « vertueuse ». Et, dans un an, nous aurons vu apparaître une fiscalité énergétique digne de ce nom, c'est-à-dire, d'une part, une taxe carbone, progressive, mais aussi une fiscalité indirecte à la fois incitative et dissuasive.