« Il n’y a aucun mérite à bien se conduire avec ses semblables.
On ne pourra jamais déterminer avec certitude
dans quelle mesure nos relations avec autrui
sont le résultat de nos sentiments,
de notre bienveillance ou haine,
et dans quelle mesure elles sont d’avance conditionnées
par les rapports de force entre individus.
La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester
en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard
de ceux qui ne représentent aucune force.
Le véritable test moral de l’humanité
(le plus radical, qui se situe à un niveau si profond
qu’il échappe à notre regard), ce sont les relations
avec ceux qui sont à sa merci : les animaux.
Et c’est ici que s’est produite la faillite fondamentale de l’homme,
si fondamentale que toutes les autres en découlent. »
C’est peut-être à la façon dont nous traitons les animaux
que nous mesurons réellement la faillite morale des individus ?
Si on nous a donné cette intelligence dont nous sommes fiers,
ce n’est peut-être pas pour qu’elle nous serve
essentiellement à nous caresser complaisamment le ventre
en répétant : « nous sommes les meilleurs, nous sommes les élus,
nous sommes supérieurs aux autres »
si on nous a offert en partage le sens moral,
la faculté de juger et de se mettre à la place des autres,
ce n’est certainement pas pour que nous disions :
« nous sommes absolument meilleurs que les animaux
parce que nous sommes en mesure de donner de la considération
à leurs intérêts : par conséquent, nous ne le ferons pas » !
Si c'est cela l'intelligence, nous sommes les pires des cons
Intelligence de la Vie ou intelligence de la connerie : a nous de choisir !!