Titre : Ekhö, monde miroir, T7 : Swinging London
Scénariste : Christophe Arleston
Dessinateur : Alessandro Barbucci
Parution : Novembre 2017
Ekhö monde miroir est une série née de la collaboration de Christophe Arleston et d’Alessandro Barbucci. Le premier nommé fait partie des auteurs qui ont alimenté ma passion du neuvième art durant mon adolescence. Lanfeust de Troy fait partie des œuvres qui figurent dans mon panthéon personnel tant j’ai pris du plaisir à suivre les aventures de son héros forgeron dans l’univers d’Eckmul. Par contre, j’ai été fortement déçu par les différentes suites et appendices qu’a offert Arleston à son œuvre de départ. Je me suis donc petit à petit désintéressé de son travail tant la quantité des productions semblait avoir pris le dessus sur leur qualité.
Une aventure sans réel fil conducteur
Pour qu’un épisode de cette série soit réussie, il faut que trois piliers soient bien solides : un détournement réussi de l’univers londonien, une intrigue bien construite et une bonne humeur qui transpire de chaque planche. Je n’évoque par le quatrième pilier que sont les dessins, car le travail de Barbucci est d’une qualité constante. Son style s’accorde parfaitement au ton léger et rythmé de l’histoire. Son trait offre aux personnages un grand spectre d’expression qui correspond parfaitement aux moments d’hystérie et aux ascenseurs émotionnels qui jalonnent les pérégrinations de Fourmille et ses amis.
Concernant la bonne humeur, je ne peux pas dire qu’elle soit absente de l’album. On sourit régulièrement en découvrant les aventures de Granite et ses amis. Néanmoins, le côté nerveux de la narration laisse finalement peu d’espace à l’humour. Certains moments sont drôles mais le rythme effréné des rebondissements empêche d’en profiter réellement. Je reste persuadé que les auteurs feraient un choix pertinent en privilégiant la dimension comique et décalée de leur univers en simplifiant leur trame. Simplifier l’intrigue ne veut pas dire la bâcler. Cela offrirait plus de place pour qu’Arleston puisse jouer davantage avec le potentiel humoristique du monde qu’il a créé.
Pour conclure, Swinging London n’est pas un mauvais album. Il possède les mêmes qualités et les mêmes défauts que les épisodes récents de la série. Mon seul regret réside dans le fait que les défauts ont tendance à s’installer aux détriments des qualités divertissantes des débuts. Malgré cela, la lecture n’est pas désagréable… mais pas bien plus…
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