L'autre jour, je regardais un reportage à la télé. Un ex-dirigeant disait : "J'ai fondé mon entreprise pour ne plus avoir de patron, puis je l'ai vendue pour ne plus avoir d'employés". Cette phrase raisonne en moi depuis plusieurs jours tant elle elle décrit ci-bien la situation actuelle. Personne ne trouve vraiment son compte dans le monde professionnel tel qu'il existe aujourd'hui.
J'ai très souvent pesté sur les dirigeants ici. Il est vrai que beaucoup d'entre eux ne font preuve d'aucun intérêt pour les employés. Il les utilisent, les sucent jusqu'à la dernière goutte, puis les jettent dès qu'ils sont devenus gênants ou inutilisables. Il est évident que les patrons portent une grande part de responsabilité dans la dégradation des conditions de travail.
Néanmoins, il faut le reconnaître, les employés peuvent être également très chiants. Au contraire du patron qui est seul, ou accompagné de quelques autres cadres dirigeants, les collaborateurs d'une entreprise sont en masse. Les problèmes, conflits, prises de tête qui en découlent peuvent être constants et pratiquement sans limite. Vous n'avez à supporter qu'un ou quelques chefs, mais de très nombreux collègues. Plus il y a de monde, plus les probabilités de crêpage de chignon augmentent.
Supporter son chef c'est une chose, mais devoir gérer toute une "cour d'école" en est une autre. Même si dans le meilleur des cas l'ambiance est au top, le patron tient en ses mains en permanence la "vie" de ses employés. Il leur garantit un emploi et un salaire. C'est une responsabilité très lourde à porter. On comprend mieux dès lors pourquoi cet ex-dirigeant a vendu son entreprise.
Somme toute, employé ou patron, nous sommes tous réunis dans cette fichue Rat Race.