C'est pour accompagner la transition de l'économie d'une logique de propriété vers une consommation à l'usage, dans laquelle les utilisateurs demandent des services instantanés, personnalisés, disponibles en tout lieu et à tout moment, que la vénérable compagnie veut faire de sa plate-forme IPaaS (pour « Insurance Product as a Service ») le point d'accès universel à ses solutions, standards ou sur mesure, pour tous les distributeurs, qu'ils soient professionnels de l'assurance ou non.
Le portail d'API public qui matérialise cette ambition propose donc aux clients de La Parisienne d'intégrer les produits qui les intéressent en quelques lignes de code. Son fonctionnement est classique : une simple inscription permet de commencer à expérimenter les versions de test des API, le passage en production demandant la formalisation du partenariat. Actuellement, une dizaine de contrats sont mis ainsi à la disposition des distributeurs mais l'approche a vocation à être généralisée.
Par ailleurs, la compagnie propose le même mode opératoire pour les solutions qu'elle conçoit à façon, à la demande de ses clients, et qu'elle expose dans un espace privatif du portail. Dans ce domaine, elle vante sa réactivité et la rapidité de mise en œuvre qu'elle autorise sur l'ensemble de la chaîne de développement : de 3 à 15 semaines pour créer le produit (selon une méthode agile de son cru, Bespoke), une heure pour le déployer en test, moins de 10 jours (normalement) pour son intégration par le distributeur…
Pour répondre aux besoins d'instantanéité des consommateurs (en l'occurrence sur la prise en charge des sinistres), La Parisienne complète progressivement son catalogue de contrats de facture classique avec des solutions paramétriques, basées sur des indicateurs publics ou privés, dont l'indemnisation est alors entièrement automatique, sans requérir de déclaration de la part de l'assuré. On ne s'arrêtera pas sur l'utilisation d'une blockchain privée pour cette application, où elle n'apporte aucun bénéfice.
Autre petite réserve à signaler, la réalité du portail public n'est pas encore à la hauteur de la promesse. En effet, non seulement à peine un quart des produits de La Parisienne y sont présents à ce jour mais, surtout, la plupart ne proposent qu'un service de calcul de devis et seuls deux d'entre eux proposent aussi la souscription et la déclaration de sinistres. Il est vrai que, apparemment, les interfaces sont déployées selon la demande des clients et que la procédure, désormais rodée, ne prendrait qu'une semaine.
Quoi qu'il en soit, La Parisienne est une des premières compagnies à installer solidement l'assurance dans le monde « digital » d'aujourd'hui. Grâce à ses API et sa gamme de produits flexibles et personnalisables, elle permet à toutes sortes d'acteurs – courtiers, startups de l'InsurTech, opérateurs de l'économie de partage, commerçants… – d'offrir aux consommateurs une couverture immédiate et contextuelle, ajustée précisément à leurs besoins, intégrée dans l'expérience à laquelle ils sont habitués…