1. « Les grands scandales de l’histoire l’art » (Beaux-Arts Editions) : De la fresque du Jugement dernier de Michel Ange au pape foudroyé par une météorite de Maurizio Cattelan : cinq siècles de ruptures et de censures. Passionnant !
2. « Portrait de Miquel Barcelo en artiste pariétal » (Gallimard) : Le peintre catalan de 51 ans raconte son choc esthétique lorsqu‘il découvrit les fresques paléolithiques de Chauvet et ses 400 représentations d’animaux. Pour décrypter cette nouvelle source d’inspiration, l'écrivain Pierre Péju l’a suivi à Majorque, son île natale, en France, où il possède un atelier, et en Afrique. Un pas à pas à suivre !
3. « Robert Filliou, nationalité poète » (Les Presses du réel) : Dans cette biographie exaltante de Robert Filliou (1926-1987), l’un des membres les plus actifs du groupe Fluxus, Pierre Tilman brosse l’épopée d’un inventeur libre. A lire d’une traite !
4. « Le théâtre des idées » (Flammarion) : Recueil de 25 entretiens et dialogues avec les penseurs du XXIe siècle par Nicolas Truong. On retrouve ainsi le philosophe Michel Onfray évoquant l’esthétique après la mort du Beau, l’artiste belge Jan Fabre s’exprimant sur l’humanisme, l’écrivain Régis Debray s’interrogeant sur le sacré aujourd’hui.
5. « André Breton, l’éloge de la rencontre » (HC Editions) par Dominique Berthet : L’artiste surréaliste sous l’angle de la rencontre, clé de voûte de ses déclics artistiques (les masques océaniens et indiens d’Amérique du Nord ) et de ses coups de cœur littéraires (Aimé Césaire). Revigorant, comme le sont toutes les surprises !
6. « Petit traité dans la modernité dans l’art » (Agora) : La modernité est une aventure poétique, c’est la thèse défendue par Fabrice Midal, artiste et auteur de nombreux livres sur le bouddhisme tibétain. La modernité ne serait pas une époque historique, mais plutôt une manière de vivre inventée par les poètes Hölderlin, Baudelaire ou Rimbaud. Une référence.
J’aurais voulu ajouter à ce menu croustillant le « Journal atrabiliaire » de Jean Clair, ancien conservateur du musée Picasso, mais ces tristes observations de nos contemporains m’ont laissée de marbre.