Après deux tomes aussi nerveux que réussis, Tyler Cross est revenu sur le devant de la scène BD et polar ces derniers jours avec un troisième volet plus lumineux peut-être – après tout, l’action se déroule sous le soleil de Miami – mais tout aussi radical.
Créées par Fabien Nury et Brüno, les désormais trois aventures de Tyler Cross, publiées chez Dargaud, sont autant d’hommages à la littérature et au cinéma de genre. On retrouve à chaque page des images fortes issues du western, des récits de gangsters ou encore du giallo italien. L’oeuvre ne se contente cependant pas d’emprunter et de citer des passages d’œuvres connues ou d’obscures séries B. On suit, tout du long de ces trois BD, trois histoires très différentes les unes des autres. Après le pur récit de braquage du premier tome et le récit d’évasion du second, c’est au mythe de la construction de Miami que s’attaquent les auteurs français. Les villas et sublimes complexes hôteliers de la ville balnéaire se sont-ils construits dans le sang à coup de fusil à pompe et de pots-de-vin ? Toute une littérature policière américaine en parle, et donne même lieu à un sous-genre : le polar floridien, un genre dans lequel ont excellé des auteurs comme Tim Dorsey, Carl Hiaasen ou encore John D. MacDonald.
A quelques milliers de kilomètres de Miami, c’est à Lyon qu’a débarqué Tyler Cross un dimanche ensoleillé d’avril pour le festival Quais du polar. En l’absence excusée du dessinateur Brüno, le scénariste Fabien Nury a présenté les sept premières planches de l’album.
L’occasion pour l’auteur de revenir sur les influences de la série et de ce tome en particulier, de nous parler de son attachement à ce personnage pourtant peu recommandable et de commenter tout le travail réalisé par les auteurs lors de la composition de l’album.
L’intégralité de l’entretien est disponible en podcast ci-dessous :
Et si le point de vue du dessinateur sur son travail sur la BD vous intéresse, retrouvez notre entretien avec Brüno réalisé lors de la sortie du second tome :
« Depuis que je travaille sur Tyler Cross, mon dessin évolue vers quelque chose de plus réaliste, et de plus expressionniste, je me détache de mes influences franco-belges classiques pour aller voir du côté de grands dessinateurs américains : Frank Robbins, Milton Caniff, Frank Miller ou encore Chester Gould, pour ne citer qu`eux ».
Vous aimez le polar ? Alors retrouvez l’ensemble de notre activité sur le festival Quais du Polar, notre vidéo ou encore notre album photo.