- Il y a le clan des surdiplômés : les jeunes sont aux prises avec l'idéologie de la numérisation (ou plutôt de l'ubérisation) de la société, il sont synchro avec les fonds d'investissement - j'ai quelques doutes sur la durabilité de ces affaires ; les plus âgés sont sur des sujets plus solides, mais j'ai quelques doutes sur leur motivation à créer autre chose que de petites entreprises.
- Il y a le clan des autodidactes. C'est la surprise. Car ils innovent dans le domaine du conventionnel (la machine agricole, par exemple). Ce sont des experts d'un métier, et ils ont trouvé une idée qui a un marché (parfois mondial). C'est généralement remarquablement intelligent. Le Français a du génie ! Et ils n'ont pas froid aux yeux, ils n'ont pas peur d'aller vendre à l'autre bout du monde. Mais ce qui m'inquiète est qu'ils ne connaissent pas les méthodes de management qui leur permettraient de tirer le maximum de leurs idées, et éventuellement d'éviter la faillite. Eux ont beaucoup de mal avec le monde financier, dont ils ne connaissent pas les codes.
Magazine Société
Depuis trois ans, le hasard fait que je passe mon temps avec des entrepreneurs. Constat :