Bien vu Docteur WO :
Nous avons un Président de la République que tout le monde nous envie, à la fois monarchique et professoral, la foudre dans une main et le cours de la bourse dans l’autre, et offrant de surcroît un contraste qui montre combien sa pensée est complexe.
D’un côté, c’est un chef de guerre lançant ses missiles comme un juge frapperait de son marteau pour rétablir l’ordre dans la salle planétaire, pour aller l’instant d’après sermonner l’Europe.
D’un autre côté, on assiste dans son royaume, dans une ambiance de grèves multiples, à des émeutes urbaines, dont la dernière à propos – semble-t-il – d’une femme voilée à Toulouse qui aurait dit merde à la maréchaussée. Et ne parlons pas du désordre qui règne dans quelques universités, et notamment dans celle de Tolbiac qui, d’après le chef de l’établissement, serait devenu un lieu d’attraction parisien, bloqué pour les étudiants qui veulent étudier, mais restant accessible, non seulement à ceux qui veulent partager le délire philosophico-politique abscons de cerveaux en surchauffe, mais également aux casseurs, aux drogués et aux baiseurs.
En ce domaine, la foudre de notre monarque à la mollesse d’une fin d’érection reculant devant les 22 étages, fièrement dressés, dans lesquels il faudrait remettre de l’ordre. Le spectacle de CRS et de jeunes gens jouant à cache-cache, courant dans les escaliers, ouvrant et fermant les portes, se poursuivant dans les gradins, hurlant dans les couloirs, serait à la fois ubuesque et redoutable car un-e mort-e (parité oblige) par une chute dans un escalier ou une glissade sur un détritus dans un couloir non entretenu serait attribué-e par principe à un CRS et provoquerait une révolution.
On comprend qu’il est plus facile de bombarder la Syrie, de faire des discours dans les assemblées, et même d’être interviewé par des journalistes sans cravate et dont l’un porte même une moustache stalinienne.
Alors on laisse pour l’instant courir et pourrir. « Nuit debout » a bien fini par se coucher. Mais est-on alors bien crédible ? Certes, notre monarque « dit ce qu’il fait et fait ce qu’il dit ». Ce qui implique que quand il ne dit rien, il ne fait rien. C’est clair.