Agacé par les propos de la Président de Région de Poitou Charentes, j'ai écrit plusieurs lignes jusqu'à ce que je trouve cet article de Paul-Henri du Limbert que je fais mien (en le remerciant d'avoir écrit si justement) et que je vous livre :
Mais Nicolas Sarkozy a-t-il dit le contraire ? Son intervention de mercredi soir peut se résumer à deux phrases où l'on cherche en vain une trace de «récupération politique» : «Je voudrais dire à Ingrid Betancourt qu'on l'embrasse et qu'on est très heureux pour elle», «je tiens à remercier le président Uribe et tous ceux qui, à un moment ou à un autre, ont donné un coup de main». Et il y aurait là matière à scandale ? En réalité, on voit bien ce qui exaspère Ségolène Royal. C'est que Nicolas Sarkozy, en accueillant Ingrid Betancourtà Paris, attire vers lui un peu de la lumière diffusée depuis quarante-huit heures par l'ex-prisonnière de la forêt amazonienne. Sans doute, mais si on suit le raisonnement de la dirigeante socialiste, il faudrait interdire au chef de l'État de s'exprimer ou d'apparaître lorsque survient un événement heureux de portée nationale.
En cette journée de publication des résultats du baccalauréat, Ségolène Royal s'est donc offert un spectaculaire «hors sujet». Les socialistes en ont conscience qui, comme Jack Lang, se disent accablés par la «rare mesquinerie» et «le manque d'élégance morale» de l'ex-candidate à la présidentielle. C'est d'autant plus regrettable que la présidente de Poitou-Charentes a longuement disserté sur «l'autre façon» de faire de la politique, décrivant un monde idéal exempt de coups bas et de petits calculs. La joie de la «douce France» célébrée par Ingrid Betancourt en est un peu ternie. Et Ségolène Royal y est pour quelque chose.
Je crois que Ségolène Royal se bayrouise de plus en plus.