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Présenté par l’Orchestre Symphonique de Montréal en partenariat avec Pro Musica, le concert de dimanche à la Maison Symphonique était un moment attendu de la saison 2017-2018 montréalaise.
Maurizio Pollini est un pianiste de légende. Sa présence, son élégance, sa générosité associées à une finesse de jeu éblouissante font de lui un vrai maître au même titre que le regretté Aldo Ciccolini. Pour nous, les enregistrements de Maurizio Pollini notamment consacrés à Chopin font partie des références.
Alors pouvoir assister à un récital du soliste italien un dimanche après-midi, dans le froid printemps montréalais, forcément c’est un moment qu’on ne voulait pas manquer.
- Bilan du concert :
La première partie du récital était dédiée à Chopin avec notamment la Sontae n°2 en si bémol majeur et sa célébrissime Marche funèbre. Nous en attendions donc beaucoup. Et nous avons été déçus. Les débuts du récital se sont même avérés un peu laborieux avec une certaine rigueur et même si la suite était à nos yeux plus convaincante, nous n’avons pas adhéré aux interprétations de Maurizio Pollini.
Après l’entracte place à Debussy et les Préludes, Livre II. Là, plus d’aisance, peut-être que même les plus grands ont besoin d’un temps avant de rentrer pleinement dans le programme. Plus de poésie, des touches personnelles et une interprétation habitée ont donné plus de couleur au récital.
Face à un public déchaîné, Maurizio Pollini nous offre trois rappels dont un ultime enragé à la technicité impressionnante qui permet de rappeler à ceux qui en doutaient encore, que sur scène était présent un grand, un très grand.
Malgré cela nous sommes sortis déçus de ce récital mais gardons le souvenir ému d’avoir assisté à un récital de Maurizio Pollini.