Emmanuel Macron, invité de "Des racines et des Ailes" ?
Finalement, nous n’avons pas été déçus. De ne pas regarder hier soir la totalité de l’interview, non pardon du match de boxe entre Macron – Plenel – Bourdin. Boxe ? Même pas, car la boxe est pratiquée avec des règles précises, gants, arbitre, on l’appelle le « noble art ». Hier soir ce n’était même pas de la savate française, peut-être un combat de chiens, genre roquets. Nous étions toujours à l’école primaire de Berd’huis dans l’Orne, mais dans la cour de récréation avec nos confrères en sales gosses qui jouent à qui pisse le plus loin, les cutters n’étaient pas loin. 2 heures 40 de bouillie, dont heureusement, il est possible de lire un peu partout les 5 à 6 moments principaux, les 2 ou 3 annonces : Merci à celles et ceux dans les rédactions à qui est incombé le devoir d’en faire la synthèse.Et puis, ce décor : On sait : La France est un beau pays, Paris est magique, notre patrimoine fait l’admiration du monde entier, mais ne peut-on pas faire plus simple ? Certes le Palais de Chaillot c’était nouveau, peut-être est-ce cela le nouveau monde. On est passé des ors de l’Elysée ou de Versailles, au style années 30 (1930). Avec la Tour Eiffel scintillante en fond, ce qui était assez perturbant… par moment on se croyait plus dans « Des Racines et des Ailes » que dans une interview politique. Finalement la principale info, c’est qu’Emmanuel Macron est intelligent. Qu’il est un excellent débatteur, qu’il connaît tous ses dossiers sans notes, qu’il a réponse à tout, on aurait même pu lui demander le prix du lait ou d’un aller-retour Paris-Lyon avec une carte jeune en heures pleines. Mais ça on le savait déjà. En revanche, par exemple, que l’on soit plutôt pour ou contre les frappes représailles sur la Syrie, on aurait aimé que nos coqs, pardon nos 2 confrères, demandent au Président quelles preuves il avait de la responsabilité du dictateur Assad dans la dernière attaque chimique. Il les a certainement. Mais lesquelles ? Une fiole de sucre comme Colin Powell devant l’ONU en 2003 pour justifier l’intervention en Irak ? C’est là où on mesure ce qui nous sépare – encore- de la presse anglo-saxonne, non courtisane face au pouvoir et pugnace dans ses questions. Apparemment nous continuons à confondre pugnacité et agressivité.