Jusqu’au 30 avril, au Centre Pompidou, à Paris, une rétrospective de l’oeuvre de Sheila Hicks est installée à la Galerie 3, intitulée « Lignes de vie ».
Comme souvent maintenant dans les grandes expositions ou même dans certains nouveaux musées, pas de cloisons, pas de séparations. Ici, les oeuvres textiles de l’américaine Sheila Hicks sont montrées dans une vaste salle, sans ordre apparent, sans vraie chronologie. Invitation à la promenade.
Promenade du regard d’abord. A l’entrée, on ne voit, je crois, que de la couleur. Une immense palette de peintre. Et puis, on voit de la laine! On se dit (si on ne connaît pas bien l’artiste) que ce sont juste des pelotes géantes entassées ou accrochées aux murs, ou des écheveaux ultra-dimensionnés en cascade depuis le plafond, ou des piles de gros pulls tricotés ( à la rigueur des écharpes!) Non?
Décidément non. Plus on avance dans la salle, plus on s’approche, plus la subtilité du travail de l’artiste saute aux yeux. L’association de fils de matière et de teinte différente aboutit à de belles compositions abstraites.
On a le plaisir de la couleur, certes, mais aussi du volume, de la matière … Du raffiné au rustique. De la soie au lin ou à la grosse toile. Ce sont de grandes sculptures, parfois.
Un mur de la Galerie est couvert des « Minimes » . Ces petits formats (20×30 cm) sont autant de mini tapisseries, tissages, broderies… que je ne connaissais pas. L’artiste les nomme aussi « investigations » ou « expressions personnelles ». De fins travaux manuels! Des bijoux!