Brigitte Giraud écrit presque toujours à la première personne. La narratrice, l’auteure, est-ce la même ? Et qu’importe au fond ? C’est peut-être moi, lecteur. Car le « je » que je lis ne se dissocie pas facilement de moi. Et quand il se dissocie, il fait de moi un « tu » à qui est adressé le texte. Ainsi les nouvelles de ce livre, L’amour est très surestimé, tantôt semblent évoquer des situations que j’ai vécues, tantôt me font destinataire du récit. Difficile face à face au matin quand la relation amoureuse a perdu de sa réciprocité, les objets qu’on n’emporte pas au moment de la séparation, le départ de l’un des parents, et le deuil, ce qu’on appelle deuil ; l’absent « m’habite désormais sans me faire sombrer. Je le porte comme un enfant ».
Vous trouverez dans ce blog la présentation d'autres livres de Brigitte Giraud :
Une année étrangère
Pas d'inquiétude
Avoir un corps
Nous serons des héros
Un loup pour l'homme et aussi ici
Brigitte Giraud est accueillie, ce vendredi 13 avril, à 19h, à la Librairie L'Établi, à Alfortville (94)