Le #JeudiAutoEdition est un rendez-vous que je suis de très près depuis un petit moment et n'ayant pas toujours une lecture sous la main, je préfère mettre en avant un ou une auteur(e) auto-édité(e), ce qui, je l'espère, vous permettra de le ou la connaître un peu plus et pourquoi pas, la curiosité fera le reste ...
Les présentations
Pour commencer, est-il possible de vous présenter en quelques mots ?(Etudes, métier, loisirs, etc.)
Bonjour Audrey ! Merci de m’accueillir ici ! Je m’appelle donc Gaëtan Noël, je suis informaticien de formation et j’ai exercé le développement Web (sites internet…) pendant ces douze dernières années.J’écris depuis tout aussi longtemps, mais à part des brouillons ou des idées sans lendemain, rien de concret avant le Tourment des rois. Cette histoire est bien sûr née du gout de l’écriture, mais aussi de celui pour les questions existentielles, la philosophie, la spiritualité, le développement personnel, les sciences humaines… tout ce qui touche de près ou de loin aux questions que l’on aurait peur de se poser – et encore plus peur d’y trouver des réponses, peut-être !
Quel genre littéraire appréciez-vous lire ?Je n’ai pas genre littéraire favori, mais j’ai une nette préférence pour tout ce qui touche au fantastique, à la science-fiction, et à tout ce qui bouscule nos idées sur le monde. Peu importe la forme : romans, documentaires, bandes dessinées, mangas…Quel est votre top 5 des auteurs favoris ?J’ai un aveu à faire… Je ne lis plus beaucoup. (quooooi !? mais comment ose-t-il ?...). Eh bien oui, je suis débordé… et le temps que je passe à écrire, à diffuser… je ne le passe pas à lire ! Mais il faut que ça change… Je rate de belles pépites, et ma PAL va finir par s’écrouler et me tuer sous ses lourds décombres ! Mais si j’avais à donner une réponse, même un peu limitée, je dirais… Jean-Jacques Goldman, Jun Mochizuki (Pandora Hearts), Paulo Coelho, Bill Watterson (Calvin & Hobbes), Shakespeare… Histoire d’être varié !La vie d’auteurDepuis quand vous êtes-vous intéressé à l’écriture ?J’ai grandi parmi les piles de bouquins, les films et les jeux vidéos… Le monde de l’imaginaire, et imaginer d’autres mondes… ça a toujours fait partie de ma (courte) vie. Le problème, c’est que lorsqu’on développe une imagination intense et un besoin d’irréel… La réalité fait mal. Elle est étroite, rigide, et s’en dépêtrer, briser ses chaines, remettre en question le monde et la société… C’est juste… possible. Mais il y a dix ans, je n’étais probablement pas encore prêt : alors pour y survivre, je me suis mis à écrire, juste histoire de rêver d’une autre vie… Et ça m’a plutôt réussi…Qu'est-ce qui peut faire l'objet d'inspiration pour vous ?Tout. Je pense que tout est inspirant, voire passionnant, à condition de le remettre en question. Mais pour parler moins nébuleusement : une musique peut faire l’affaire (romantique, tragique ou épique, dans mon cas), mais aussi simplement l’envie de vivre quelque chose (qui serait) (éventuellement) (peut-être) (mais pas forcément) hors d’atteinte.Quel est votre rythme d’écriture ?Quelque part entre l’anarchie et l’indiscipline, je suppose ! Plus sérieusement, une fois lancé, je peux travailler jusqu’à m’en rendre malade (vraiment). Le problème, c’est que même si ma productivité grimpe alors en flèche, je mets toujours un peu de temps à m’en remettre… C’est lamentable, mais ça marche ! En parallèle, j’ai encore pour quelque temps mon métier de développeur qui ronge mon cerveau, comme mes heures : avant de commencer à écrire, le soir, je suis déjà bon pour aller me coucher. Mais j’ai écrit la seconde moitié du Tourment des roisavec ce handicap, et aujourd’hui la suite semble plus facile…Si vous pouviez donner vie à l'un de vos personnages, lequel choisiriez-vous ?Wow… Dilemme ! Je peux en choisir deux ? Non ? J’hésite entre Khaalina et Hodanir… Allez… Khaalina. Juste pour les fous rires qu’on aurait, et pour sa capacité à me faire tourner en bourrique, à me tourmenter… pour me pousser à me dépasser.Sur quel(s) projet(s) travaillez-vous actuellement ?Le Tourment des rois, tome 2 ! La suite du récit d’Hydan. Mais avant de le concrétiser, je dois encore travailler sur la diffusion du tome 1 pour l’installer durablement dans le paysage littéraire (je rêve si je veux). Parce qu’écrire la suite, s’il n’y a que peu de gens pour la lire (et il y en aura forcément moins que pour le tome 1), ça va coincer et je n’arriverai pas à en vivre.Ainsi donc je travaille en parallèle du tome 2 (donc je bosse dessus, hein ! venez pas me pourrir mon compte Twitter ! ha ha) sur une romance. Mais c’est encore top secret !...Comment avez-vous vécu l’enthousiasme des premiers lecteurs ? Le retour des critiques, positives comme négatives.J’ai beau clamer haut et fort que je ne fais que ce que je veux, et que l’avis des gens, je m’en fiche… Je me suis rendu compte que ce n’était pas si vrai ! L’accueil on ne peut plus chaleureux et enthousiaste a autant été une source de satisfaction, que de soulagement. Et je remercie chaudement toutes les lectrices et les lecteurs qui en plus d’avoir lu le Tourment des rois, ont pris le temps de me laisser un message.En ce qui concerne les retours négatifs, à part un lecteur qui m’a gentiment craché sa haine du monde au visage, je n’ai rien eu d’alarmant. Mais tout de même, il y a eu quelques critiques constructives… qui piquent un peu quand même, mais c’est le jeu. J’essaie de garder mon égo en cage, mais il est remuant (l’andouille)…- La publication -Comment s'est passé votre parcours pour l'autoédition ?Un peu hasardeux, en tout cas au début. C’est même un éditeur qui m’a conseillé de faire mes débuts dans mon coin : pour lui (et d’autres sources l’ont confirmé), le milieu est tellement saturé que même avec un manuscrit digne du prochain Harry Potter, on peut passer à la trappe sans aucune justification.Et quelque part, ça a confirmé ce que je pressentais il y a quelques années : je voulais diffuser une histoire sur le Web, juste pour essayer… Et ce devait être le Tourment des rois. Seulement, en l’écrivant, je me suis rendu compte du potentiel du récit d’Hydan et de la passion que je lui portais… alors je me suis lancé immédiatement, pour de vrai.Sans surprise, Amazon Kindle Direct Publishing (KDP) a été d’une grande aide, et l’est toujours. Aujourd’hui, j’essaie d’aller plus loin, des salons jusqu’aux librairies.Pour vous, quels sont les avantages ainsi que les inconvénients de cette méthode de publication ?Je pense que c’est assez subjectif. Si vous avez l’âme débrouillarde, indépendante, celle d’un entrepreneur, voire d’un explorateur… l’avantage est clairement la passion que l’autoédition peut vous procurer. Vous décidez de tout… et vous faites tout. Vous devez apprendre vingt métiers sur le tas, vous planter autant de fois que nécessaire, et survivre de petites satisfactions… jusqu’à l’explosion. Les retours fabuleux des lecteurs, les rencontres, le sentiment d’avoir créé quelque chose, d’avoir influé sur la réalité. Et plus uniquement sur la vôtre.L’inconvénient, c’est le temps. Tout cela prend un temps monstrueusement conséquent. Et si vous sous-traitez vos travaux (services en ligne, etc.), cela vous coute de l’argent. Finalement, l’argent ne sert qu’à acheter le temps des autres… Celui que vous n’aurez pas à passer à vous former, à vous arracher les cheveux sur la correction, la mise en page, la couverture, la diffusion, le calcul du prix du livre, etc. Bref, si on ne compte pas s’y investir pleinement, l’autoédition peut vite devenir une malédiction.- Les petits plus -Avez-vous une petite anecdote lors d'une rencontre avec vos fans ?Je n’en ai pas encore beaucoup, mais une me fait encore sourire. Lors de ma première séance de dédicace, dans une médiathèque, j’ai vendu… zéro livre. Je passe sur le pourquoi du comment, mais en tout cas je suis sorti de ces deux heures déprimantes… déprimé ! Bien sûr, « c’est la première fois, tu feras mieux, ce n’est pas le bon contexte, blablabla… », mais toujours est-il, la Raison de côté, que ce n’est pas évident à encaisser. J’avais rêvé d’autre chose ! Et trimbalé un carton de vingt fichus bouquins de 500 pages, à pieds, pour rien. Bref. En sortant de mon premier fiasco, je file en ville chercher quelques fringues dans une boutique que j’avais repérée quelques jours auparavant. Et le responsable de la boutique, Bruno, après une discussion très sympathique… m’a acheté mon livre !Depuis ce jour, j’évite les dédicaces en médiathèque, et je démarche directement les vendeurs de fringues.D'ailleurs, où peut-on vous rencontrer pour boire un café et/ou pour une petite dédicace ?Alors pour boire un café (ou une bière), je rôde principalement à Béthune (62), à Lille (59) et à Arras (62). Il parait que je suis super sympa, mais méfiez-vous des rumeurs et vérifiez par vous-mêmes… ça sera avec plaisir ! Et aucun problème pour la dédicace, bien entendu. D’ailleurs, je serai au Palais Saint-Vaast d’Arras le 2 juin 2018…Une petite chose à ajouter ?Eh bien déjà, merci Audrey ! L’interview a été fort sympathique. Et pour vous, chères lectrices et chers lecteurs, n’hésitez pas à vous jeter sur le Tourment des roissi ça n’est pas déjà fait, et à venir m’en parler… c’est toujours un plaisir d’en discuter. Vous pouvez d’ailleurs commencer par l’extrait gratuit sur www.letourmentdesrois.frEt pour les autres, rassurez-vous : le tome 2 avance, et Hydan reviendra vous exposer ses tourments de rois lorsque Gaëtan en aura fini avec ses tourments d’auteur, de designer, d’éditeur, de vendeur, de comptable, de…
Liens utiles
- Site : https://www.letourmentdesrois.fr/
- Broché : https://www.amazon.fr/Tourment-rois-Livre-lumi%C3%A8re-lombre/dp/1549676156/
- Kindle : https://www.amazon.fr/dp/B075882485/
- Kobo : https://www.kobo.com/fr/fr/ebook/le-tourment-des-rois
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