Le fils parfait dont il est question dans ce roman de Mathieu Menegaux se nomme Maxime. Il est beau, intelligent et père de deux enfants, dont il s’occupe souvent afin d’offrir à sa femme la possibilité de s’épanouir professionnellement. Bref, un portrait familial proche de la perfection, mais un rêve qui va tourner au cauchemar lorsque Daphné découvre que Maxime profite de ses absences à l’étranger pour abuser de leurs deux gamines…
Ce cauchemar est livré sous forme de lettre, écrite par Daphné à sa belle-mère, dans une tentative désespérée de lui raconter sa version des faits, tout en essayant de démontrer que son fils est finalement bien plus proche d’un monstre que de la perfection. Ce roman, qui aborde le sujet difficile de l’inceste, propose donc le combat d’une mère qui se bat pour sauver ses filles du prédateur qu’elle a épousé, mais c’est également un livre qui permet à l’auteur de dénoncer les failles d’un système juridique français qui a tendance à se retourner contre les victimes d’abus sexuels.
Malgré un épilogue un peu trop rocambolesque, l’engrenage dans lequel se retrouve cette pauvre mère de famille s’avère aussi prenant que révoltant. Le lecteur ne peut s’empêcher de tourner les pages de cette fiction qui met en avant le combat de nombreuses femmes, impuissantes face à leurs agresseurs, mais également face à une justice qui leur tourne trop souvent le dos.
Une lecture conseillée, qui invite à sortir le hashtag « MeToo »…
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