Partager la publication "[Critique] VERY BAD DADS 2"
Titre original : Daddy’s Home 2
Note:
Origine : États-Unis
Réalisateur : Sean Anders
Distribution : Will Ferrell, Mark Wahlberg, Mel Gibson, John Lithgow, Linda Cardellini, John Cena, Owen Vaccaro, Scarlett Estevez…
Genre : Comédie/Suite
Date de sortie : 3 avril 2018 (DTV)
Le Pitch :
Désormais très proches et totalement en phase, Dusty et Brad décident d’unir leurs forces pour offrir à leurs enfants un Noël mémorable. Mais c’était sans compter sur l’arrivée de leurs pères respectifs, qui va semer le trouble et mettre à mal l’organisation de leurs vacances…
La Critique de Very Bad Dad 2 :
Comédie familiale aussi drôle que légère, le premier Daddy’s Home, alias Very Bad Dad (ce titre…) n’avait pas fait souffler un vent de révolution sur le genre mais offert quelques bonnes occasions de rigoler en compagnie de deux acteurs, Will Ferrell et Mark Wahlberg, dont l’alchimie contribuait à encourager l’indulgence envers la condition parfois un peu « facile » du projet. La suite continue sur la même lancée. Sean Anders, le réalisateur, a rempilé, de même que tout le casting. La nouveauté venant ici de l’arrivée dans l’équation des paternels des héros, soit Mel Gibson et John Lithgow…
Fête des pères
On ne dirait pas comme ça, mais malgré sa sortie française en DVD plutôt printanière, Very Bad Dad 2 est un pur film de Noël. Une comédie qui voit donc une famille recomposée accueillir pour les fêtes les pères des deux personnages principaux. D’un côté le personnage de Mark Wahlberg voit son macho de géniteur semer le trouble et de l’autre, le personnage de Will Ferrell reçoit dans l’allégresse son gentil paternel. Une astuce plutôt bien vue qui permet au scénario d’à nouveau jouer sur un décalage que le dénouement du premier volet avait rendu obsolète concernant les principaux protagonistes. Désormais copains comme cochons, Dusty et Brad vont devoir gérer leurs pères, soit deux hommes radicalement opposés sur à peu près tout. Et c’est avec une certaine jubilation que nous assistons ainsi au numéro d’un Mel Gibson en totale roue libre, pas super à son aise dans un registre dans lequel il n’a pas trop ses marques. Mel Gibson ici servi par un scénario qui n’hésite pas à jouer sur le côté rock and roll de l’acteur et sur sa réputation à la ville. John Lithgow évoluant quant à lui à l’opposée et nourrissant une dynamique là encore pas vraiment originale mais plutôt efficace. Car si les grand-pères sont au centre de l’histoire, les pères ne sont pas oubliés pour autant.
Ferrell vs. Wahlberg : round 2
Assez prévisible et balisé, Very Bad Dad 2 reste bien sûr un pure comédie voulue fédératrice. Surtout qu’ici l’action se déroule pendant les fêtes de Noël, avec tout ce que cela sous-entend de bons sentiments partagés, de scènes durant lesquelles les personnages se rapprochent malgré leurs différences et où le besoin de pardonner pour avancer et alléger son âme se fait de plus en plus sentir. Peut-être encore plus que le premier, ce second volet arrondit les angles et ne recherche pas l’outrance. Il garde le trash à distance et se contente de jouer sur un comique de situation décalé juste ce qu’il faut, donnant les coudées libres à un Will Ferrell certes pas aussi à l’aise ici que dans des œuvres comme Présentateur Vedette ou Frangins malgré eux, mais néanmoins parfaitement maître de la situation face à un Mark Wahlberg lui aussi comme un poisson dans l’eau.
On pourra donc toujours pester contre le caractère trop bienveillant de cette intrigue cousue de fil blanc, souligner le côté bancal et parfois un peu limite de certaines scènes, ou encore le fait que les personnages soient enfermés à double tour dans des cases. Oui on pourrait mais ce serait passer à côté de ce que Very Bad Dad 2 entend proposer : des rires pour toute la famille et des bons sentiments. Avec maladresse mais aussi, concernant certaines scènes très drôles, avec une belle efficacité parfois.
En Bref…
Un peu plus laborieux que le premier volet, étrangement poussif sur la longueur, Very Bad Dad 2 profite néanmoins de l’abattage de ses acteurs principaux et plus particulièrement de l’arrivée de John Lithgow et Mel Gibson, qui sans trop forcer, pimentent assez la sauce pour lui donner une certaine saveur.
@ Gilles Rolland
Crédits photos : Paramount Pictures France