En 2017 lors du festival Circulations dédié à la jeune photographie européenne et organisé au 104 à Paris, était présenté le travail Study for a soap de l'artiste américain-français Emmanuel Tussore, où il dressait une allégorie de la guerre civile syrienne à l’aide d’un produit emblématique d’Alep: le savon...
Ce savon d’Alep est un produit ancestral dont la fabrication a commencé dès l’Antiquité au Levant et popularisé en Occident par les Croisés au XIIème. Composés essentiellement d’huile d’olive et de baie de laurier, ces petits blocs ternes, de consommation courante, ne sont plus fabriqué dans leur berceau d’origine.
Emmanuel Tussore s’est donc emparé de ce produit pour dresser une allégorie de la terrible crise que traverse actuellement le pays avec ses savons en forme de ruines qui font écho aux destructions connues par les habitants.
Au-delà des différents belligérants, il n’épargne pas aussi l’Occident avec cette installation composée de plusieurs téléviseurs formant une tour, symbole de la ville occidentale, au-dessus de laquelle trône un des fameux savon observé par de multiples caméras. Faisant ainsi écho à une guerre fortement médiatisée que nous nous contentons d’observer.
Il transforme cette matière fragile et malléable en la sculptant puis en la photographiant et propose ensuite sa vision d’un monde tragique, dans lequel la notion de disparition est prépondérante.
Emmanuel Tussore est un diplômé de l’Institut d’Estudis Fotogràfics de Catalunya à Barcelone et ses travaux ont été exposés au cours de différents événements a Berlin, à Dakar, à Paris et à Bruxelles, etc...
Une allégorie de guerre avec ce savon d'Alep qui méritait bien ce clin d'oeil.
Mes sources... via: art juice...