Wes Anderson c’est un réalisateur atypique, il est connu pour ses films au style visuel et narratif distinctif. Ma première approche avec le réalisateur fut avec À bord du Darjeeling Limited auquel je n’ai pas adhéré, trop déstabilisée par la narration. Par la suite, j’ai appris à connaître et apprécier sa façon de raconter des histoires notamment grâce à Fantastic Mr. Fox ou The Grand Budapest Hotel. L’île aux chiens est une nouvelle aventure en stop motion comme pour Mr. Fox qui sort le 11 avril en France.
En raison d’une épidémie de grippe canine, le maire de Megasaki ordonne la mise en quarantaine de tous les chiens de la ville, envoyés sur une île qui devient alors l’Ile aux Chiens. Le jeune Atari, 12 ans pupille du maire, vole un avion et se rend sur l’île pour rechercher son fidèle compagnon, Spots. Aidé par une bande de cinq chiens intrépides et attachants, il découvre une conspiration qui menace la ville. Il est bien décidé malgré les épreuves qu’il va rencontrer à sauver son chien.
L’histoire nous questionne sur la notion d’engagement et de sacrifice, envers les animaux mais aussi envers les êtres humains. L’amitié qui va lier Atari et Chief est essentielle tant pour eux que pour les autres compagnons à quatre pattes.
C’est une fable poétique et cruelle mais où l’on rit aussi. Les thèmes abordés sont nombreux : Amitié, famille, avenir de l’humanité, et nécessité de collaborer pour réparer nos erreurs. L’île aux chiens donne a réfléchir et nous invite à nous questionner au de-là de l’aspect juvénile que pourrait avoir le film.
La fantaisie qui caractérise le cinéma de Wes Anderson se mari à la perfection avec le cinéma nippon tel que l’était celui d’Akira Kurosawa. Car c’est aussi un grand cri d’amour au cinémat asiatique et plus particulièrement à ce lui des années 50/60.
Le casting des voix est assez énorme : Scarlett Johansson Greta Gerwig, Bryan Cranston, Tilda Swinton, Edward Norton, Liev Schreiber, Bill Murray ou encore Jeff Goldblum. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il y a du beau monde. Mais jamais les voix ne prennent le pas sur l’histoire, elles ne nous détournent jamais des propos du film. Ce sont des comédiens de talent qui ont prêté leurs voix, mais jamais au détriment du scénario ou de la réalisation. En français aussi le casting annonce du lourd avec : Vincent Lindon, Romain Duris, Hippolyte Girardot, Yvan Attal ou encore Isabelle Huppert. Ne l’ayant pas vu je ne pourrais vous en dire plus.
L’ambiance musicale de Alexandre Desplat est elle aussi surprenante, il utilise beaucoup les percussions japonaise (taiko notamment), ça donne beaucoup de force au récit.
L’île aux chiens est une excellente découverte, encore une fois Wes Anderson nous montre tout son talent et sa force d’écriture. Si vous aimez son style : FONCEZ !