On ouvre le livre et on est immédiatement atteint, saisi.
L'innommable se produit pour un petit garçon de 7 ans. Un chat perdu, un léger accent, une Ford Mondéo blanche et tout un univers bascule.
L'époque n'étant pas forcément à la parole, le petit garçon se tait et développe des tocs. Il grandit, essaie de se (re) construire. Avec une belle délicatesse et une inévitable tendresse, Arnaud Dudek trace le chemin de cette enfance poignardée.
Une souffrance inouïe avec en filigrane une existence très normale (s'il en est) : vacances chez mamie et tour de France.
On n'oublie jamais on vit avec.
Pratique.
« Tant bien que mal » d'Arnaud Dudek, paru en 2018, chez Alma éditeur.
Toutes les chroniques d'Anne Bersac sont sur nordbretagne.fr mais aussi sur son blog, http://abcdlivres.blog4ever.com