Chacun en a sa vision. L'autre tantôt, je voyais le chanteur Québécois Patrice Michaud partir une scie à chaîne et la chanteuse France D'Amour s'émoustiller de la soudaine virilité de Michaud.
PFFF! Je suis certain que même Michaud ne savait pas trop d'où l'excitation pouvait tirer sa source. Il ne s'agissait que d'un plouc tirant sur un bout de ficelle pour faire du bruit.
En levant une cuisse, sur un divan, on peut aussi faire pareil. Un bruit plus drôle et qui puera en plus.
Depuis que j'ai entendu son nom pour la première fois, et que je l'ai vu et entendu se mouvoir et s'exprimer dans l'espace public, Justin Timberlake m'a été vendu et présenté comme un "mâle alpha". Peut-être parce qu'il a joué dans un film qui comprenait le mot "alpha". Peu importe. Si j'avais eu a traiter de virilité dans un film, Justin Timberlake aurait été la dernière personne au monde que j'aurais contactée. Ou je l'aurais utilisé en contrepartie de la virilité. Un jeune homme à la voix haute qui chante et danse comme Micheal Jackson? qui se laisse pousser la barbe comme George Micheal? En camisole comme un gazouilleur espagnol roulant ses "r" ou un wifebeater? Pas ma définition de la virilité. Ma définition d'assez risible.
En fait je ne suis pas certain de ce que je pense que c'est vraiment, la virilité. Je crois que c'est instinctif. Animal. Naturel. Jamais forcé. Jamais emprunté. C'est effectivement Michaud tirant sur une corde pour actionner une scie à chaîne. Et qui ne se doute même pas que ça pourrait exciter. Quelque chose d'involontaire mais qui sent l'homme pour celui ou celle qui regarde. Comme une fille devient désirable sans le réaliser.
Ça ne peut pas être emprunté. C'est naturel. Justin Timberlake m'a toujours paru emprunté. Voilà pourquoi je l'ai toujours préféré, acteur. Il m'a toujours semblé aussi faux qu'un autre Justin. Trudeau celui-là. Un autre acteur, un professeur, même.
L'amoureuse et ma fille Punkee ont eu la chance d'obtenir tout à fait gratuitement des billets de loge pour assister au spectacle de dimanche dernier au Centre Bell, celui de Justin Timberlake. Ça venait du travail de l'amoureuse. Elle en était légèrement agitée car elle serait en compagnie de collègues, dont la nouvelle patronne de région. Donc probablement un peu intimidée aussi. Son niveau de superficialité atteint des sommets dans ces moments-là.
Dès 15h00 dimanche, elle angoissait beaucoup sur ce que notre fille porterait et sur ce qu'elle celle-ci ne trouvait déjà plus beau du haut de ses 14 ans d'expérience en tenue mode. Les mots que je déteste tant ("avoir l'air") se sont répétés à plusieurs reprises. J'ai été obligé d'expliquer à ma puce que maman allait probablement être sur le nerf et qu'il faudrait obéir au doigt et à l'oeil. Qu'elle rirait trop longtemps et parlerait trop fort et que ce serait normal, puisqu'elle serait plus ou moins artificielle face à sa nouvelle boss. Rencontrée pour la première fois, dans des circonstances "casual".
Qui resteraient aussi, 100% empruntées...
Quand elle m'a demandé de juger sa tenue, j'ai été plus ou moins clair sur ma réponse, la trouvant toujours belle, ce qui lui a confirmé que ce n'était probablement pas une bonne tenue. Elle a longuement hésité et j'ai dû être plus clair et ronronneur. Plus emprunté moi-même.
Mon fils et moi, dans de pareilles circonstances, n'aurions été qu'excités et qu'en mode "fun", Mais les deux donzelles ne faisaient que marcher en territoire d'hostilité et d'impatience. L'une trouvait l'autre "gossante" et vice-versa. Ça transpirait la tension là où le simple plaisir léger devait planer.
Une fois sur place, les filles nous ont fait pleuvoir des vidéos et des photos de leur soirée qui allait être formidable, je n'en doutais point. Timberlake sur scène m'a moins impressionné que le plaisir qui semblait habiter mes amours. C'est tout ce dont je voulais m'assurer.
Leur loge était la loge voisine d'où se trouvait plusieurs candidats de la dernière édition d'Occupation Double et d'éditions précédentes. Ma fille a pris des photos avec deux d'entre eux. Justin Timberfake arrivait deuxième. L'amoureuse a même réussi à voir une amie à elle qui se trouvait aussi au show.
La magie a opéré.
Même si beaucoup des étincelles partaient originalement d'un monde emprunté.
Le plaisir final m'a semblé vrai.
Mon fils et moi attendions les updates vidéos qui nous donnaient l'impression de les accompagner.
L'amoureuse amusait parfois de ses vidéos ou photos ratées dans l'empressement.
Leur plaisir a fait le mien.
Papa comblé, amoureux heureux.
Rien de fake dans ce que je ressentais.
J'ai fait les lunchs pour les deux belles pour le lendemain car elles seraient crevées en fin de soirée.
J'ai aussi défait tous les bagages du week-end que nous avions passé ailleurs et fait le lavage.
C'est là que se trouvait ma virilité.