Titre : Rouge Toxic
Autrice : Morgane Caussarieu
Plaisir de lecture : Livre sympa
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Faruk est un buveur de sang, drogué. Une mission lui a été assignée et il lui est vital d’obtenir la récompense promise. Barbara, Barbie de son surnom, a des priorités tout aussi importantes mais bien différentes, comme faire profil bas au lycée.
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La personnalité des deux protagonistes repose sur deux archétypes lycéens. En plus, ils sont tous deux soumis au poids de la figure paternelle et vont devoir rapidement s’émanciper. Ils possèdent un passé et n’arrivent donc pas tels des coquilles vides dans cette histoire.
Survivre au lycée est tout aussi difficile que de survivre dans les mauvais quartiers en Louisiane. En attendant, l’histoire prend les siens – de quartiers – en Nouvelle-Orléans. Une part du folklore s’éveille, notamment la magie vaudou avec Maman Gédé, le Baron Samedi et le mythe vampirique. D’ailleurs ma lecture m’a amené à m’informer car je confondais souvent Baron Samedi et Papa Legba.
La plume est toujours mordante. Morgane Caussarieu est moins trash que dans ses précédents romans car elle a adapté son écriture au lectorat ciblé. Alors que ses écrits étaient d’une violence insoutenable pour certains lecteurs, « Rouge Toxic » permet d’être captivé·e par un récit plus modéré. Il s’agit d’un roman de vampire, donc avec un lot d’hémoglobine et quelques goths qui trainent dans les parages et qui se réunissent dans les toilettes (Ah, cela vous intrigue, hein ?)
Le récit se construit en point de vue alternés entre Barbie et Faruk. L’histoire a été prévisible pour moi. Et s’il ne me restait qu’à dérouler la pelote, j’ai su remarquer la qualité de la laine (métaphore décalée, bonjour). Ma lecture relève plutôt du divertissement que de l’exaltation.
Morgane Caussarieu maîtrise les codes de la créature légendaire : elle s’amuse des clichés, fournit des clins d’œil à des références et écrit quelques contre-pieds aussi. Le roman qualifié pour « jeune adulte » (young adult) est très rythmé. Concernant les sentiments, on est davantage sur de la séduction que sur de la romance à proprement parlé (donc tout à fait acceptable si vous avez le même profil de lectrice que moi). L’autrice n’oublie pas non plus d’inclure une touche humoristique et conclut avec une fin ouverte.
La couverture attirante a été réalisée par Alexandra V. Bach.
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Hilde (Le livroblog) a aussi traîné ses guêtres au Mission High School.