Lorsque j’ai lu cette actualité sur Internet, j’ai tout de suite pensé au film Junior sorti dans les années 90. Mettant en vedette le très musclé Arnold Schwarzenegger, cette production cinématographique racontait l’histoire d’un chercheur qui tente une expérience sur son collègue afin que ce dernier soit le premier homme enceint. L’expérience réussit quand, à la fin du film, Arnold accouche du bébé (par césarienne évidemment). La réalité a surpassé la fiction puisqu’un Américain de 34 ans a donné naissance à une fille le 3 juillet dernier, dans un hôpital de Bend (Oregon, nord-ouest) aux États-Unis. Soyez ouvert d’esprit pour la suite de cette histoire!
J’avoue ne pas avoir tout dit dans mon introduction. Il s’agit plutôt d’une fausse vérité. L’homme de 34 ans, Thomas Beathie, est en fait un transsexuel. Il est né femme, mais a subi une transformation au niveau de la poitrine et a suivi un traitement aux stéroïdes. Légalement, il est un homme. Même si la transformation n’a pas été complète. C’est-à-dire qu’il a gardé ses organes reproducteurs féminins.
En avril dernier, l’Américain a suscité un intérêt international lorsqu’il a annoncé sa grossesse. Depuis, « l’homme enceint » est devenu une célébrité après avoir passé à l’émission d’Oprah Winfrey. Lors de l’émission, il a pu expliquer son point de vue au public et aux gens qui lui ont démontré de l’hostilité comme des amis, des membres de la famille et du personnel médical.
« Le désir d’avoir un enfant n’est ni masculin, ni féminin. C’est un besoin humain. Je suis une personne et j’ai le droit d’avoir biologiquement un enfant » a précisé monsieur Beathie. Sa femme ne pouvant avoir d’enfants, il a décidé de se faire inséminer artificiellement. Aucune information n’a été apportée quant à la méthode technologique utilisée pour l’insémination, ni si des problèmes ont été rencontrés durant la grossesse.
Je suis ouvert à bien des débats sociaux. J’ai accepté, entre autres, le mariage gai. Mais je crains le jour où les « vrais » hommes pourront donner naissance à des bébés. Tout ceci est pour moi l’essence même de la féminité. Espérons que la technologie ne nous mènera pas vers cette tendance. Je me vois bien mal les jambes écartées sur une table d’accouchement à souffrir le martyre. Tiens, ne serait-ce pas de là que vient cette résistance à la douleur qu’ont la plupart des femmes?